Mélenchon parle de la “terrible erreur” du vote FN et demande un “geste” de la part de Macron

Mélenchon parle de la “terrible erreur” du vote FN et demande un “geste” de la part de Macron

Dimanche 30 avril, le leader de la France insoumise était l’invité du journal de 20 heures de TF1. À cette occasion, il a réaffirmé son refus de dire s’il votera blanc ou pour Emmanuel Macron mais a appelé ses électeurs à ne pas faire la “terrible erreur” du vote Front national.

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Dimanche 30 avril, Jean-Luc Mélenchon était l’invité du journal de 20 heures de TF1. Une prise de parole très attendue puisqu’il s’agit de la première réaction dans un média du candidat arrivé quatrième au premier tour de l’élection présidentielle, hormis son allocution sur sa propre chaîne YouTube. À cette occasion, il s’est exprimé sur plusieurs sujets : le Front national, les élections législatives, son vote du 7 mai ou encore le projet de réforme du code du travail. Il a d’abord tenu à préciser que sa position n’était pas le “ni-ni”, une position à l’origine tenue par certaines personnalités de droite pour indiquer qu’ils ne voteraient ni Front national, ni Parti socialiste en cas de duel lors d’une élection :

S’il a donc répété qu’il ne voterait pas pour Marine Le Pen et a exhorté ses électeurs à faire la même chose, il n’a toutefois pas précisé s’il votera blanc ou en faveur d’Emmanuel Macron le 7 mai car, selon ce dernier, l’idée de “front républicain” équivaut à “donner des brevets de pompiers à des pyromanes” :

“Il n’y a pas d’ambiguïté dans ma position. Je ne voterai pas Front national, je combats le Front national. Et je dis à tous ceux qui m’écoutent : ne faites pas la terrible erreur de mettre un bulletin de vote pour le Front national car vous pousseriez le pays à un embrasement général dont personne ne voit le bout.”

Lorsqu’on lui demande directement : “vous envisagez de voter blanc ?”, Jean-Luc Mélenchon botte en touche : “Je ne vous le dirai pas […] je ne ferai rien de plus car ce serait diviser ceux qui sont autour de moi.” En réalité, l’échéance des législatives approche et il semblerait que ce scrutin importe plus à Jean-Luc Mélenchon que le second tour de la présidentielle. Convaincu que Marine Le Pen va perdre dimanche prochain, il se concentre d’ores et déjà sur le score de la France insoumise en juin prochain et annonce qu’il hésite à se présenter en tête de liste à Marseille ou à Toulouse, et dit “attendre des signes” pour se décider :

“Je sais que tout va se jouer aux élections législatives. Au deuxième tour, la France va se débarrasser de Marine Le Pen, et, dans un mois, on se débarrassera de la politique de monsieur Macron, car cet homme n’est pas capable de diriger le pays.”

“Monsieur Macron, il faut faire quelque chose”

Enfin, il a indiqué regretter que le candidat d’En marche ! ne fasse pas de pas vers ses électeurs “insoumis” : “Au lieu de m’insulter, au lieu de tordre le bras de mes amis et de les maltraiter, pourquoi par exemple ne ferait-il [Emmanuel Macron, ndlr] pas un geste ? Madame Le Pen essaye au moins de parler aux insoumis.” Il a cité en exemple le projet de réforme du code du travail d’Emmanuel Macron, qu’il lui a demandé de retirer :

“Il pourrait leur dire : ‘écoutez, je vous ai compris, je retire mon idée de réforme de code du travail […] pour que vous puissiez faire un mouvement vers moi’ […]. Monsieur Macron, il faut faire quelque chose, vous ne pouvez pas vous contenter de venir et de dire : ‘je veux un vote d’adhésion’. Non, nous n’adhérons pas à vos thèses. Il prend des risques en se comportant comme il le fait.”

Enfin, Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu’il croyait véritablement pouvoir l’emporter aux législatives du mois de juin et a déclaré : “Je me vois comme le chef de cette nouvelle coalition majoritaire dans le pays.”