En écoute : Jane Birkin chante Gainsbourg en version symphonique

En écoute : Jane Birkin chante Gainsbourg en version symphonique

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Par Chayma Mehenna

Publié le

Touchée par une grave maladie et éprouvée par la mort de sa fille, la photographe Kate Barrry, Jane Birkin s’était retirée. Mais son retour à la scène n’a pas tardé. Chanter est son exutoire. Chanter la sauve encore de la mort et des morts. Elle revient avec un enregistrement des plus doux des titres de son ancien amour, Serge Gainsbourg, accompagnée d’un orchestre symphonique. Un bel hommage.

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Vêtue d’un costume noir et d’une chemise blanche, l’icône de la fin des sixties continue d’incarner la simplicité sur scène. Sous l’impulsion des Francofolies de Montréal, Jane Birkin a enregistré 21 des chansons de Gainsbourg qu’elle a interprétées dans les salles de tous les continents, accompagnée d’un orchestre symphonique. Et cette idée tombe sous le sens, car Serge, son grand amour, s’inspirait volontiers de compositions classiques pour créer ses morceaux, vite devenus de véritables classiques. Un véritable amour du classique qui fait de ce disque concept une réussite. Sobrement intitulé Birkin/Gainsbourg: Le Symphonique, cet album se focalise sur la tonalité douce de Gainsbourg et ses talents de poète associés à la voix suave et fluette de sa muse. Jane y fredonne doucement, lentement, accompagnée de vents et de cuivres s’accordant en une seule et même voix.

“Revenir une fois de plus à Serge… Je n’ai pas trouvé mieux”

Jane Birkin n’avait que 21 ans lorsqu’elle rencontra Serge Gainsbourg en 1968 sur le tournage du film Slogan. Alors qu’il venait de rompre avec Brigitte Bardot, il tomba vite sous le charme de son accent anglais. Leur histoire a débuté intensément et douze années d’amour ont suivi, au rythme de la musique et des sorties dans les clubs parisiens, sous les feux de la médiatisation. De leur idylle naît une fille, Charlotte, et de superbes albums. Elle a souvent chanté la peine qu’elle lui avait elle-même infligée. Il lui a offert ses plus jolies paroles. Jane Birkin a brillamment chanté la fragilité de Serge et depuis son décès, en 1991, elle n’a a pas arrêté. “Revenir une fois de plus à Serge… Je n’ai pas trouvé mieux.” Il fait partie de son identité, de son parcours et il ne l’a jamais quittée.

Birkin/Gainsbourg: Le Symphonique a été arrangé par le compositeur japonais Nobuyuki Nakajima et enregistré par le producteur de Serge Gainsbourg Philippe Lerichomme. Accompagnée par l’orchestre symphonique de Montréal, Jane reprend une jolie sélection de Gainsbourg à Gainsbarre, de “La Javanaise” à “Dépression au-dessus du jardin” en passant par “L’Anamour”. L’album vient de sortir.