L’organisation d’un référendum en mai prochain pourrait donner lieu à une dépénalisation de l’avortement en Irlande.
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Jeudi 7 mars, la Cour suprême irlandaise a validé la tenue d’un référendum au sujet de la dépénalisation de l’avortement. Comme le rapporte Courrier International, à l’occasion de la Journée des droits des femmes, le gouvernement s’est réuni et a confirmé l’organisation de cette consultation populaire.
L’interruption volontaire de grossesse est actuellement proscrite par le 8e amendement de la Constitution irlandaise, qui fait prévaloir “le droit à la vie de l’embryon”. L’accès à l’avortement pour les Irlandaises est uniquement autorisé si la vie de la mère est en danger, et ce depuis 2013. Sinon, ça peut être quatorze années passées derrière les barreaux, même en cas de viol, d’inceste ou de malformation fœtale.
Le 29 janvier dernier, le Premier ministre, Leo Varadkar avait déjà donné son accord pour la tenue de ce référendum. Le chef du gouvernement, lui-même ancien médecin, avait expliqué qu’il ferait campagne pour le droit à l’avortement et cette modification constitutionnelle parce que ses “opinions ont évolué avec le temps et l’expérience” :
“Selon moi, il faut décider s’il faut continuer de stigmatiser et de pénaliser nos sœurs, nos collègues et nos amies ou si nous sommes prêts à faire un choix collectif pour exprimer notre empathie et notre compassion.”
D’après un sondage publié en janvier par The Business Post, près de six Irlandais sur dix seraient favorables à la légalisation de l’avortement si la grossesse est de moins de 12 semaines. En revanche, du côté de l’Église irlandaise, l’inquiétude grandit, comme le rapporte Vatican News. Les évêques irlandais ont appelé à voter non car selon eux, “chacun a un droit à la vie”.