Le 10 octobre, l’AFP nous annonçait une très bonne nouvelle : l’excellent Papicha représentera bien l’Algérie aux Oscars. Cependant, bien que le long-métrage ait été remarqué au Festival de Cannes et récompensé au Festival du film francophone d’Angoulême, l’avant-première du film prévue le 21 septembre en Algérie avait été annulée au dernier moment, sans explication par les autorités. Sa sortie sur les écrans algériens a également été interdite, une mesure que le coproducteur algérien du film Belkacem Hadjadj a qualifié “d’arbitraire” et qui porte “préjudice à l’image internationale de l’Algérie”.
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Une décision d’autant plus surprenante pour l’équipe du film que le premier long-métrage de Mounia Meddour coproduit par le ministère algérien de la Culture disposait bien d’un visa d’exploitation et avait été choisi par le comité de sélection algérien pour représenter le pays dans la course à l’oscar du meilleur film étranger.
La sortie sur les écrans du pays étant l’une des conditions requises pour concourir, l’équipe du film avait alors fait une demande de dérogation à l’Académie des Oscars, qui a accepté de faire une entorse à son règlement pour autoriser Papicha à concourir.
Une très bonne nouvelle tant pour le cinéma que pour la liberté d’expression, même si les Algériens devront encore attendre avant de voir ce film audacieux sur leurs écrans. Mais rien n’est encore gagné pour Papicha puisque l’Académie des Oscars doit encore publier une short list des films en course, puis une liste définitive en janvier des cinq films nommés pour la prestigieuse récompense. La route vers les Oscars est donc encore longue.
Konbini avec AFP