La mairie du XIe arrondissement de Paris a lancé, depuis mi-octobre, un compte Instagram “Les Gens du 11” afin de promouvoir le quartier et sa diversité.
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“Les Gens du 11” ressemble un peu à la populaire page Facebook Humans Of New York. Le but : raconter et partager des tranches de vie des gens qui vivent, travaillent ou passent dans le XIe arrondissement de la capitale.
Ouvert à la mi-octobre, soit quelques mois après les attentats de Charlie Hebdo, ce compte a une résonnance encore plus particulière depuis la tuerie du 13 novembre. Le Bataclan, la Belle équipe, le restaurant Cosa Nostra… Ils sont tous situés dans le XIe.
Propulsé par la municipalité, c’est le photographe et réalisateur Jonas Pariente qui gère le compte, de manière indépendante. Contacté par Konbini, vendredi 18 décembre, il raconte :
C’est audacieux de la part de la mairie de proposer un concept sur Instagram. Avec “Les Gens du 11”, on est à une frontière entre la communication digitale et le documentaire.
De la communication, oui, parce que “Les Gens du 11” vise avant tout à promouvoir ce quartier de Paris. Mais il a pour objectif d’illustrer de sa diversité sous de nombreux aspects : âge, métiers, origine ethnique, style… Pour Jonas Pariente, c ‘était une démarche presque naturelle : ”
J’habite près de chez Charlie Hebdo, mettre en valeur en ce quartier c’était trouver quelque chose à raconter autour de lui.
Afin d’alimenter le flux du compte, le photographe réfléchit d’abord à quels genres de photos ils comptent faire, de qui il espère tirer le portrait. Finalement, la spontanéité prend le dessus : “Je me balade dans le coin, j’essaie capturer des générations, des endroits et des sujets différents. C’est un travail qui se créé au fur et à mesure.”
“Ce que les terroristes ont cherché à attaquer, c’est ce que je cherche à mettre en avant”
Les attentats du 13 novembre ont modifié sa façon d’aborder le sujet. Il envisage sa mission avec d’autant plus de gravité : “Je me sens responsable vis-à-vis des gens avec qui je vais interagir. Ce que les terroristes ont cherché à attaquer, c’est ce que moi je cherche à mettre en avant.”
Mettre avant un arrondissement “bourré de caractère“, qui reflète une facette de Paris dans sa diversité, sa mixité. Un quartier où les gens assument ce qu’il sont “des personnages haut en couleurs qui ne se laissent pas marcher sur les pieds.”