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In The Flesh : la série qui met les zombies en désintox

In The Flesh : la série qui met les zombies en désintox

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Par Louis Lepron

Publié le

Kieren un suicidaire transformé en zombie

L’histoire raconte des lendemains qui chantent. Une contagion mystérieuse, qui faisait revenir les morts à la vie, a été contenue puis éradiquée par une autorité gouvernementale, la Human Volunteer Force. Les zombies sont alors réappropriés par la société à travers des centres spécialisés.
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Au lieu de suivre les survivants, In The Flesh s’attarde sur l’histoire d’un zombie, Kieren Walker, un adolescent de 17 ans qui s’était suicidé quatre ans plus tôt. Ce dernier est réhabilité après être passé par un centre et revient dans sa famille alors qu’il ne leur avait pas dit au revoir.  Son syndrome a un nom : le Partially Deceased Syndrome, ou Syndrôme du Partiellement Décédé.

“J’en avais marre des personnages de survivants”

Pour Dominic Mitchell, le réalisateur et scénariste de In The Flesh, l’objectif était d’éviter les films de zombies bas de gamme. Et ce qu’il détestait le plus dans ce genre de productions ? Les survivants.
Il se rappelle d’une scène :

Alors qu’un petit garçon venait tout juste de mettre une balle dans la tête d’un zombie, j’ai pensé : bon dieu, ce pauvre gars était le fils de quelqu’un, le frère de quelqu’un, l’ami et le voisin de quelqu’un. C’est inhumain de lui mettre une balle dans la tête juste parce qu’il était devenu ce qu’il était devenu. Il ne méritait pas d’être abbatu. Peut-être aurait-il pu recevoir des médicaments ?

C’est cette réflexion qui va l’amener à penser à un nouveau projet autour des morts-vivants :

Et si un zombie était traité grâce à un remède, passait par un centre de traitement et était ensuite de retour dans une société qui ne lui ferait plus confiance et qui le haïrait ? De cette manière, je pourrais aborder les sentiments autour de la différence et la culpabilité d’une personne qui n’y est pour rien.

Une invasion de zombies, quelques années plus tard

Fan du morbide depuis la lecture à l’âge de 9 ans de Simetierre de Stephen King, Dominic Mitchell a voulu aborder le thème à la mode des zombies, mais à sa manière. Pas comme George A.Romero dans La Nuit des Morts-Vivants qui se concentrait sur la soudaineté de l’invasion et envoyait un message politique et religieux.
Pas comme The Walking Dead qui s’essaye aujourd’hui, à travers une troupe de survivants, de comprendre comment une communauté peut évoluer face à une menace mortifère. Démocratie, dictature, individualisme : la série s’attarde sur les morts-vivants pour mieux les laisser de côté et critiquer les comportements des survivants.
Dominic Mitchell voulait planter l’histoire des années après la contagion, quand des médecins auraient trouvé un remède.

Que se passerait-il quand l’ennemi ne serait plus considéré comme un ennemi ? Et de quelle façon les êtres humains cohabiteraient avec des zombies traités ?

BBC3 a créé un spot de In The Flesh sous la forme d’un guide de survie plutôt ironique. Une belle manière de prouver qu’avec le temps, la figure du zombie réussit et continue à muter avec originalité :
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