Dans les colonnes du Figaro, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner est revenu sur le conflit qui a opposé Emmanuel Macron et l’ancien chef d’état-major des armées Pierre de Villiers. Visiblement remonté, il a qualifié ce dernier de “poète revendicatif [au] comportement inacceptable”.
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Mercredi 19 juillet, le chef d’état-major des armées, tout juste reconduit pour une durée d’un an, Pierre de Villiers, avait annoncé sa démission après plusieurs jours de désaccord avec le président de la République. À l’origine de leur différend, le budget alloué à la Défense, jugé insuffisant par le général. Le gouvernement avait demandé des économies à hauteur de 850 millions d’euros sur l’année 2018, ce qui avait déplu à Pierre de Villiers, qui l’a fait savoir publiquement.
Après plusieurs jours de guerre ouverte, il avait fini par démissionner, expliquant dans un communiqué :
“Je considère ne plus être en mesure d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français, aujourd’hui et demain, et soutenir les ambitions de notre pays.”
Dans un entretien accordé au quotidien Le Figaro paru le 20 juillet à l’occasion du déplacement du président de la République à Istres, Christophe Castaner est revenu sur cet épisode. Visiblement énervé, le porte-parole du gouvernement accuse l’ex-chef d’état-major d’avoir “mis en scène sa démission”, le qualifiant au passage de “poète revendicatif” :
“C’est son comportement qui a été inacceptable. On n’a jamais vu un Cema [chef d’état-major, ndlr] s’exprimer via un blog, ou faire du off avec des journalistes ou interpeller les candidats pendant la présidentielle, comme cela a été le cas. Il s’est comporté en poète revendicatif. On aurait aimé entendre sa vision stratégique et capacitaire plus que ses commentaires budgétaires.”