“Reculez, sale type” : Hillary Clinton se dévoile et accable Donald Trump dans un nouveau livre

“Reculez, sale type” : Hillary Clinton se dévoile et accable Donald Trump dans un nouveau livre

La candidate à l’élection présidentielle américaine de 2016 sort un livre qui revient sur sa course à la Maison-Blanche puis sur son échec contre Donald Trump. Les bonnes feuilles viennent d’être dévoilées.

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Près de dix mois après son échec à l’élection présidentielle américaine, Hillary Clinton se confie dans un livre intitulé What Happened (Ce qu’il s’est passé), dans lequel elle revient sur les moments forts de la campagne. Et elle ne mâche pas ses mots.

Le livre est prévu pour le 12 septembre prochain aux États-Unis et les premières bonnes feuilles de l’ouvrage ont été publiées le 23 août dernier par la chaîne NBC News. Très forts, ces extraits tracent le bilan de sa défaite, dénoncent le comportement indigne de son rival Donald Trump, et témoignent des difficultés d’être la première femme candidate aux élections présidentielles américaines.

La virulence du second débat

Dans What Happened, l’ancienne candidate regrette de ne pas pouvoir “revenir en arrière” pour agir différemment. Elle revient notamment sur le deuxième débat présidentiel, qualifié par le site Politico de “ugliest debate ever” ( “le débat le plus laid de tous les temps“). Devant des millions de téléspectateurs médusés, Donald Trump s’était levé de sa chaise pour venir tourner autour d’Hillary Clinton, en la regardant d’un air menaçant tandis qu’elle s’exprimait.

“J’en avais la chair de poule”, lâche-t-elle à propos de ce fameux épisode. “Il me suivait où que j’aille, il me fixait, il grimaçait. C’était incroyablement dérangeant. Il me soufflait littéralement dans le dos.”

Si elle est parvenue à garder son sang-froid, Hillary Clinton affirme regretter d’avoir réprimé son envie de lui crier :

“Recule, sale type, éloigne-toi. Je sais que tu adores intimider les femmes, mais tu ne m’intimideras pas, alors recule.”

Une autocensure qu’elle met d’ailleurs sur le compte de la pression qui pèse sur les femmes en politique, qui se doivent de rester calmes en toutes circonstances.

La mainmise de la Russie

Sur le fond cette fois, Hillary Clinton aborde longuement la question de l’ingérence russe dans la campagne présidentielle américaine. Elle dénonce “une attaque sans précédent sur notre démocratie par un adversaire étranger”, en référence au piratage de ses mails par WikiLeaks, qui avait débouché sur la réouverture d’une enquête par le FBI, à moins de 10 jours du premier tour. Une campagne de désinformation qu’elle attribue, entre autres, aux forces gouvernementales russes : “La raison pour laquelle nous avons perdu se trouve dans les événements des dix derniers jours” (de la course à la présidentielle). De quoi faire basculer de nombreux électeurs indécis, selon l’ex-candidate.

Amère, Hillary Clinton ne se défile toutefois pas et assume pleinement sa responsabilité : “J’ai échoué. Et j’aurai à vivre avec cela toute ma vie.”