Malgré la réputation de la ville pour la culture des cafés, la boisson elle-même était négligée. Le café avait un (très) mauvais goût jusqu’à récemment. Maintenant, il y a quelques bars qui prennent au sérieux le bon café. La seule vraie différence entre ici et Brooklyn est que le barista sera un bel Australien bilingue au lieu de l’habituel autochtone barbu de Williamsburg.
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Hipsters et petits restos
Autre indice pour l’Américaine, la massification du style hipster chez les Parisiens, et notamment de la fameuse barbe, chère aux Brooklynites :
Il y a un nombre croissant de Français barbus aujourd’hui, dont certains sont eux-mêmes baristas. Généralement, le pays est soigneux pour ce qui est de l’apparence personnelle — en France même les cuisiniers sont rasés de près et sans tatouages. Mais maintenant que Brooklyn est en vogue, les barbes sont à la mode [en français dans le texte, ndlr].
Au choix entre les restaurants primés par le Michelin, les plats à emporter ou les chaînes de brasseries s’ajoute une alternative, des restaurants aux prix raisonnables qui servent de la bonne nourriture sans l’habituelle pompe-de-circonstance des restaurants français. Il s’avère aussi qu’ils attirent une clientèle hipster (allez savoir pourquoi), et qu’ils ressemblent beaucoup aux restaurants de Brooklyn.
Les clichés ont surtout été pris dans le Xème arrondissement, dans le secteur du canal Saint-Martin ou de la gare de l’Est. L’auteure admet que “l’hipsterisation” de Paris n’est pas propre à la France, mais similaire dans toute l’Europe de l’Ouest. Ce qui ne l’empêche pas de trouver intéressant d’observer la manière dont la capitale française interprète cette culture. Le reste des photos est à découvrir sur First We Feast.
L’essai d’Eugena Ossi est une illustration édifiante de la gentrification des capitales, mais aussi de la mondialisation culturelle. Paris – New York, même combat ? C’était bien la peine de traverser l’Atlantique.