François Hollande et Emmanuel Macron commémorent ensemble l’abolition de l’esclavage

François Hollande et Emmanuel Macron commémorent ensemble l’abolition de l’esclavage

“Jamais nous ne pourrons restaurer le monde d’avant l’esclavage, d’avant la traite, c’est Aimé Césaire qui le disait, en disant que ce qui s’était passé était irréparable. On n’efface pas le passé, on le dépasse. Il faut alors poser des actes : d’abord, l’acte de dire, de déclarer, de parler. Face aux mémoires blessées, c’est la vérité qui libère, et c’est l’oubli qui exclut.”

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François Hollande a également rappelé que c’est grâce à la loi du 21 mai 2001, portée par Christiane Taubira (qui était présente à la commémoration), que la République française a solennellement reconnu l’esclavage et la traite. Le chef de l’État sortant a également souligné que c’était grâce à Jacques Chirac que cette journée nationale avait lieu tous les ans depuis 2006.

Une fondation pour la mémoire de l’esclavage prévue pour 2018

Au cours de son discours qu’il tenait en présence d’Emmanuel Macron, François Hollande a annoncé la création d’une fondation entièrement consacrée à la mémoire de l’esclavage, des traites et de leurs abolitions, qui sera présidée par Jean-Marc Ayrault et verra le jour en 2018. Elle sera installée à l’Hôtel de la Marine, à Paris, à l’endroit même où Victor Schoelcher a signé le décret d’abolition de l’esclavage, il y a cent soixante-neuf ans.

“[Le rôle de cette fondation] sera de travailler avec toutes les organisations, tous les acteurs, qui ont à cœur d’assurer la mémoire de l’esclavage et de la traite […]. La Fondation travaillera avec la Mairie de Paris à la réalisation d’un monument et d’un lieu muséal dédié à cette mémoire. […] Elle aura vocation à être un pont entre l’Europe, l’Amérique, l’Afrique et l’océan Indien.”

Et François Hollande de conclure son dernier discours avec cet avertissement :

“C’est la France qui avait aboli la première l’esclavage. Mais il faut toujours avoir un esprit de résistance et de vigilance. La même France qui peut être glorieuse, peut parfois retomber dans ses errements. Il y a toujours des tentations, il y a toujours des forces plus ou moins obscures qui essaient de tirer la France là où elle ne veut pas aller, mais où elle est parfois apeurée et cherche un autre destin que celui que la République lui a fixé.”

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