Ce lundi 21 décembre célèbre la “Journée Mondiale de l’Orgasme”. Bonne nouvelle… ou pas : selon une enquête internationale menée par l’Institut Ifop publiée jeudi dernier, c’est en France que les femmes auraient le plus de difficultés à atteindre l’orgasme.
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À l’occasion de la “Journée Mondiale de l’Orgasme”, le site de webcam CAM4.fr a commandé à l’Ifop une grande enquête internationale portant sur les freins et les sources du plaisir féminin. Elle a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 8 000 femmes vivant dans les principaux pays d’Europe et d’Amérique du Nord.
Les 5 chiffres clés de l’enquête
Près d’une Française sur deux (49%) admet avoir des difficultés à jouir, soit le niveau le plus élevé de tous les pays investigués dans le cadre de l’enquête. A peine plus d’une Française sur trois (37%) dit avoir au moins un orgasme par semaine, soit la plus faible proportion observée dans les pays interrogés en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord.
Les Françaises semblent souffrir d’une certaine frustration dans le couple : seulement 52% déclarent avoir “souvent” joui avec un partenaire au cours de leur vie, et 25% des Françaises n’ont pas eu d’orgasme lors de leur dernier rapport : un taux d’échec record en Europe.
Enfin, la franchise dans le couple s’avère être le point faible des Françaises : 31% simulent “assez régulièrement” l’orgasme avec leur partenaire, soit le niveau le plus élevé observé.
Les causes de cette difficulté à jouir
L’enquête menée par l’Ifop pour CAM4 évoque plusieurs pistes pour expliquer cette difficulté à atteindre l’orgasme. Dans un premier lieu, une sexualité trop “phallocentrée”, autrement dit la pénétration vaginale au sens strict.
En effet, c’est en France que la pénétration vaginale est la plus fréquente : 82% des Françaises la pratiquent “souvent”, soit une proportion beaucoup plus forte que dans les autres pays étudiés. Or, cette pratique sexuelle ne favoriserait pas le plus une réaction orgasmique féminine.
A contrario, des activités sexuelles plutôt efficaces comme la masturbation ou la double stimulation (clitoridienne et vaginale) semblent être pratiquées moins régulièrement que dans les autres pays étudiés. Seule une Française sur trois (34%) déclare pratiquer “souvent” la pénétration vaginale accompagnée d’une stimulation clitoridienne.
Pourtant le cunnilingus est très fréquemment pratiqué en France (39% des françaises) mais procure moins facilement d’orgasme (seulement 29% des cas) que dans les autres pays.
En France, les femmes sont plus passive sexuellement : 94% pour le missionnaire (contre 93% en moyenne) et 71% pour la levrette (contre 69% en moyenne). Les positions dans lesquelles la femme est active sont pratiquées moins régulièrement par les Françaises que par l’ensemble des femmes des différents pays étudiés.
Enfin, l’étude note que les taux élevés d’activité, de célibat ou de consommation de médicaments observés dans la population féminine hexagonale ne créent pas les conditions physiques ou psychologiques (fatigue, stress, situation sentimentale instable…) des plus favorables à un épanouissement sexuel.