Les repas les plus célèbres de la littérature illustrés en images

Les repas les plus célèbres de la littérature illustrés en images

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“She sent out for one of those short, plump little cakes called petites madeleines, which look as though they had been moulded in the fluted scallop of a pilgrim’s shell.” (Swann’s Way)

Que ce soit les madeleines de Proust, les soupes de poisson dégustées dans Moby Dick ou encore le bol de gruau d’Oliver Twist, les repas occupent une place importante dans la littérature, et sont parfois des pivots essentiels de la narration.
Si la plupart de ces menus nous les imaginons au fur et à mesure de notre lecture, Dinah Fried a eu la bonne idée de leur donner corps à travers des mises en scènes compilées dans le livre Fictious Dishes. Voir l’alimentation organisée d’Hunter Thompson prendre vie, ça fait son petit effet.

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  • Gatsby le magnifique de Francis Scott Fitzgerald

Tous les vendredis, cinq grandes caisses d’oranges et de citrons arrivaient de chez un fruitier de New York — tous les lundis, les mêmes oranges et les mêmes citrons sortaient par la porte de service en une pyramide d’écorces vidées de pulpe […].
Sur des tables, garnies de hors-d’œuvre luisants, s’entassaient des jambons épicés et cuits au four parmi des salades multicolores comme des manteaux d’arlequin, des pâtés de porc et des dindes qu’un sortilège avait teintes de brun doré.

  • Du côté de chez Swann de Marcel Proust

Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul.
La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents.

  • La Métamorphose de Franz Kafka

C’est tout juste si, passant par hasard près du repas préparé, il en prenait par jeu une bouchée, la gardait dans sa bouche pendant des heures, puis généralement la recrachait.

  • Moby Dick d’Herman Melville

Lorsque la soupe fumante apparut, la clef du mystère nous fut délicieusement donnée. Ah! mes bons amis, écoutez bien. De petites clovisses juteuses, à peine plus grosses qu’une noisette, mélangées à des biscuits de mer émiettés et à du porc salé finement émincé, composaient cette soupe enrichie de beurre et généreusement assaisonnée de sel et de poivre.

  • Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll

Sous un arbre, devant la maison, se trouvait une table servie où le Lièvre de Mars et le Chapelier étaient en train de prendre le thé ; un Loir, qui dormait profondément, était assis entre eux, et les deux autres appuyaient leurs coudes sur lui comme sur un coussin en parlant par-dessus sa tête.

  • Las Vegas parano d’Hunter S. Thompson

15h: Réveil. 15h05: Un verre de Chivas Regal (un bon whisky) avec les journaux du matin et des Dunhills (des cigarettes). 15h45: Un rail de cocaïne. 15h50: Un autre verre de Chivas, une Dunhill. 16h05: Première tasse de café, accompagnée d’une Dunhill. 16h15: Un autre rail de coke. 16h16: Jus d’orange, Dunhill. 16h30: Cocaïne. 16h54: Cocaïne. 17h05: Cocaïne. 17h11: Café, des Dunhills. 17h30: Plus de glace dans le Chivas. 17h45: Cocaïne, etc., etc.

  • Heidi de Johanna Spyri
  • La cloche de détresse de Sylvia Plath

L’avocat est mon fruit préféré. Tous les dimanches, mon grand-père m’en rapportait un, caché au fond de sa valise sous six chemises sales et ses bandes dessinées dominicales. Il m’a appris à manger les avocats en remplissant le creux avec un mélange de gelée de raisin et de sauce française.

  • L’attrape-coeurs de JD Salinger

Quand j’ai quitté la patinoire j’avais un peu faim, aussi je suis entré dans un drugstore, j’ai mangé un sandwich au fromage et bu un lait malté, et puis je suis allé au téléphone.

  • L’homme qui n’aimait pas les femmes de Stieg Larsson

Elle se prépara trois gros sandwiches avec du fromage, de la crème, de poisson et un oeuf archidur, son premier semblant de repas depuis de nombreuses heures. Elle dévora ses sandwiches nocturnes blottie sur le canapé du salon tout en se concentrant sur l’information qu’elle venait d’obtenir.

  • Sur la route de Jack Kerouac

Mais il fallait que je me remette en route, au lieu de pleurer sur mon sort, alors j’ai pris mon sac, j’ai dit au revoir au vieil aubergiste assis à côté de son crachoir et je suis allé casser la croûte. J’ai mangé de la tarte au pomme et de la glace ; la qualité s’améliorait à mesure que je m’enfonçais dans Iowa, la tarte était plus grosse, la glace plus crémeuse.

  • Oliver Twist de Charles Dickens

À cet effet, ils passèrent un marché avec l’administration des eaux pour en obtenir une quantité illimitée, et avec un marchand de blé pour avoir à des périodes  déterminées une petite quantité de farine d’avoine : ils accordèrent trois légères rations de gruau clair par jour, un oignon deux fois par semaine, et la moitié d’un petit pain le dimanche.

  • Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee

Le père de Tom Robinson vous a envoyé un poulet, ce matin. Je l’ai préparé. “Vous lui direz que je suis honoré de son geste, je parie qu’on ne sert pas de poulet au petit déjeuner à la Maison-Blanche ! Et qu’est ce que c’est que ça ?” “Des petits pains”, dit Calpurnia.
C’est Estelle, qui travaille à l’hôtel, qui les a envoyés. La table était couverte d’assez de victuailles pour ensevelir toute la famille : jambons salés, tomates, haricots, même des grappes de scuppernong.

  • Le jardin secret de Frances Hodgson Burnett

Les œufs rôtis étaient un luxe jusqu’alors inconnu et pommes de terre très chaude avec du sel et beurre frais en étaient dignes d’un roi des bois – en plus d’être délicieux satisfaisant. Vous pourriez acheter deux pommes de terre et des oeufs et manger autant que vous aimez sans avoir l’impression que si vous preniez la nourriture de la bouche de quatorze personnes.

  • La conjuration des imbécile de John Kennedy Toole

“Comment pouvez-vous désirer un hot-dog si tôt dans l’après-midi ? Ma conscience ne me laisserait pas vous en vendre un. Regardez à quel point votre teint est hideux ! Vous êtes en pleine croissance, votre organisme a besoin de légumes verts, de jus d’orange, de pain complet, d’épinards, que sais-je ! Je refuse certainement quant à moi de contribuer à débaucher un mineur.”