Facebook : Rends-moi mes amis !

Facebook : Rends-moi mes amis !

Après l’hallucination collective sur la publication de mails privés sur facebook, une nouvelle polémique enfle. Le réseau social limiterait-il la diffusion des fanpages pour les contraindre de payer de la publicité sponsorisée ? The New York observer et dangerous mind l’affirment et dénoncent un hold-up !

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CONTEXTE

Depuis quelques temps déjà, fréquents sont les messages de mises à jour postés sur les murs de certains de nos contacts du type :

” Alerte ! Attention ! Danger de mort ! Depuis hier 13 h, Facebook a le droit de diffuser toutes vos photos sur des sites porno réduisant à néant votre réputation et toute votre famille. Pour y remédier, allez sur confidentialité, cliquez sur la deuxième ligne qui vous enverra sur la  quatrième ligne de “paramètres de compte”. Là, vous cliquez sur OK et c’est bon”. 

A nos débuts, nous étions naïfs et nombreux à suivre ces conseils. Fiers après coup de se dire “facebook tu m’auras pas”. Et puis le temps passant, nous nous sommes mis à liker les contenus d’articles et vidéos directement sur les sites concernés. Facebook est alors devenu un point d’intéraction entre plateformes diverses et variées. De telle sorte que notre présence s’est propagée sur la toile. Si à échelle individuelle, certains s’en plaignaient, c’était toutefois tout benef’ pour les entreprises qui ont trouvé en facebook le moyen de booster leur communication grâce au système de fanpage

Et puis, pas plus tard qu’hier, sont apparus des messages sur les murs des fanpage. Par exemple, l’humoriste Thomas VDB – pour ne citer que lui- diffusait sur sa page ceci :

Personne ne comprend jamais rien aux mystères de facebook. Et quand on accuse un bug, ce dernier nous dit qu’on hallucine. Mais cette fois ce n’est ni un complot ni une hallucination collective: Facebook se contente de plus en plus de ne diffuser que 15 à 20% des contenus d’une fanpage. Si Thomas VDB n’en perd pas son humour ce n’est pas le cas du site dangerous mind qui accuse Facebook d’un hold-up commercial.

SYSTEME D’ECREMAGE

C’est parti d’un constat. Dans un de ses papiers,  L’Observer faisait état d’une chose étrange sur sa page facebook : leurs posts ont été moins likés cette année en raison d’une visibilité amoindrie sur le fil d’actualité. Même constat chez dangerous mind qui fixe le début de sa perte d’audience facebook au moins de mai malgré un nombre de lecteurs constant sur le site. Or, en limitant la visibilité d’une fanpage à 20%, les propriétaires de ces pages sont contraints d’acheter de la “publicité sponsorisée” pour atteindre les 80% restants. Et ça coûte cher !

 Ainsi que l’explique le journaliste du site, les petites entreprises sont vouées à mourir à petit feu. Nombreuses sont celles qui gèrent leur communication sur ce réseau pour l’audience et la gratuité. La gratuité pour tous, le même mur pour tous, c’était ce qu’il restait d’encore démocratique sur facebook. Désormais, les entreprises et sites qui n’auraient pas les moyens de payer cet espace publicitaire verraient l’impact de leur communication diminuer. Sauf si on s’appelle Coca-cola et qu’on brasse des milliards…

Pour essayer de remédier à la chose et convaincre Mark Zuckerberg d’abandonner ce système d’écrémage, le site dangerous mind invite ses lecteurs à envoyer un message à facebook et à télécharger les bannières “I want my friends back” sur son site ou sa page. Pas sûr que ça suffise à lutter contre le “paye ou casse toi” du nouveau facebook.