Facebook lance Marketplace, sa plateforme de vente en ligne

Facebook lance Marketplace, sa plateforme de vente en ligne

Facebook a lancé une plateforme de vente entre particuliers nommée Marketplace. Elle sera disponible pour le marché français dans un avenir proche.

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On n’arrête pas le progrès, en tout cas surtout pas celui du capitalisme. Lundi 3 octobre, Facebook a annoncé le lancement d’une plateforme de vente en ligne entre particuliers nommée Marketplace. Elle deviendra un concurrent direct du site de revente français Leboncoin, créé en 2006, tout comme du leader américain du marché, Craigslist.

D’après Les Échos, Marketplace est disponible pour les utilisateurs américains, australiens, britanniques et néo-zélandais de Facebook, s’ils déclarent être âgés de plus de 18 ans et qu’ils acceptent la mise à jour qui leur est proposée en ce moment même. Le service sera déployé dans d’autres pays dans les prochains mois et n’est disponible que sur mobile pour l’instant (Android comme iOS). Tout comme Craigslist ou Leboncoin, il ne ponctionnera pas les vendeurs ou les acheteurs et n’agira qu’en outil intermédiaire entre offre et demande, de façon gratuite.

1,71 milliard d’acheteurs et vendeurs potentiels

A priori, l’évolution du réseau social vers une plateforme de vente entre particuliers n’a rien d’étonnant. “De plus en plus de personnes utilisent Facebook pour acheter et vendre des objets”, indique Mary Ku, responsable produit sur le projet.

Certes, de nombreux groupes Facebook rassemblent déjà des utilisateurs désireux d’échanger des objets autour de thèmes spécifiques, ou au sein d’une même zone géographique (vous en faites même peut-être partie). De telle sorte que Facebook estime à “plus de 450 millions” le nombre de personnes qui se rendent sur ces groupes chaque mois – soit près d’un quart de son total d’utilisateurs actifs : 1,71 milliard d’après la firme elle-même à la fin juin 2016. Oui, il y a de quoi avoir le vertige devant un marché aussi gigantesque.

Comment ça marche ? D’après ce qu’on sait, rien de plus simple : Facebook n’opérera qu’un rôle d’intermédiaire entre vendeurs et acheteurs. Les produits seront listés par catégorie (comme : “instruments de musique”, “électroménager”, “électronique”…). Lorsque vous serez intéressé par un produit, un thread de conversation se déclenchera entre le vendeur et vous, semblable à Messenger (de quoi donner un sacré coup de vieux au Bon Coin et à Craigslist, comme le note Pixels). Facebook vous proposera par défaut des objets vendus dans votre ville, ou dans une zone géographique proche.

Ce n’est pas la première fois que la firme de Menlo Park tente le coup. Le 14 mai 2007, soit à l’époque de la préhistoire de Facebook, le réseau social lançait déjà une option nommée… Marketplace. Finalement, le projet avait été vite abandonné.

Bientôt concurrent d’Amazon et d’eBay ?

D’après Colin Sebastian, du courtier RW Baird, interrogé par Pixels, il ne faudrait pas s’étonner que l’ambition, à terme, soit d’étendre ce service à des marques et à des vendeurs professionnels. Facebook se placerait alors comme un concurrent direct non seulement des plateformes de revente entre particuliers, mais également des mastodontes eBay et Amazon.

Reste que dès son lancement, Marketplace bute dans les ornières qui font de Facebook un panier de crabes à la censure à géométrie variable. Si le moindre bout de téton n’a pas droit de cité sur le réseau social, Business Insider et le HuffPost ont déjà repéré de nombreuses annonces qui violent ses conditions d’utilisation – et la loi de nombreux pays.

Ainsi des captures d’écran montrent qu’on peut d’ors et déjà acheter (et vendre) de la drogue, des armes et bien d’autres joyeusetés. Encore une belle victoire du libre-échange économique :

“Quel bon départ pour Facebook Marketplace.”

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“Qu’est-ce que c’est que ce Facebook Marketplace ??? Pourquoi les gens vendent du curry, des oiseaux et des bébés ???”

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