Une enquête menée auprès d’étudiants français établit un constat alarmant, entre troubles du sommeil, stress et études. Un cercle vicieux aux conséquences parfois inquiétantes.
À voir aussi sur Konbini
En prévision de la Journée nationale du sommeil qui a lieu le 18 mars prochain, la Smerep (centre de sécurité sociale étudiant et mutuelle) a réalisé une enquête santé auprès d’étudiants et lycéens français. Son propos : alerter sur les problèmes de sommeil, et surtout le stress, vécus par ces derniers. Un symptôme souvent lié aux études et leurs enjeux, et dont les conséquences peuvent s’avérer inquiétantes.
Sommeil, stress et études
Sur 1 154 étudiants français (dont 654 d’Île-de-France) interrogés, près d’un quart dorment moins de 6 heures par nuit, et environ 50 % connaissent des troubles du sommeil causés par le stress. Anxieux, près d’un tiers (30%) d’entre eux éprouvent des difficultés à s’endormir, et 15 % subissent des réveils nocturnes récurrents.
Parmi ces étudiants en proie à des troubles du sommeil, 52 % déclarent que le symptôme est principalement dû au stress… des études. Un chiffre qui prend un peu plus de place du côté des étudiants d’Île-de-France, dont 70 % qualifient leurs études comme la cause principale de leur stress. Un cercle vicieux entre études, stress et sommeil. La fatigue influant ensuite sur les études, qui génèrent le stress.
Même problème dès le lycée
Côté lycéens, même son de cloche. Sur 834 lycéens français (dont 427 d’Île-de-France) interrogés, 2 sur 5 ont le sommeil troublé par le stress.
Un stress dont la cause principale est, là aussi, liée aux études, pour 29 % des jeunes concernés. On apprend que 90 % des lycéens dorment moins de 8 heures par nuit et que parmi eux 1 lycéen sur 5 connaît des nuits de sommeil inférieures à 6 heures.
Des conséquences inquiétantes
Le stress quotidien peut cacher d’autres symptômes bien plus graves que les troubles du sommeil. “Plus de la moitié des étudiants et près de 40 % des lycéens se sont déjà sentis débordés, submergés par le quotidien, au point d’avoir le sentiment de ne plus y arriver” : tel est le constat fait par la Smerep.
Et les conséquences peuvent se révéler encore plus inquiétantes, entre déprime et pensées suicidaires. Sur les 12 derniers mois, 7 % des étudiants et lycéens interrogés, enclins au stress et aux troubles du sommeil, ont déjà pensé au suicide.