En images : découvrez les 21 nouveaux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco

En images : découvrez les 21 nouveaux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco

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Kulangsu beach and Sunlight Rock

Le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, réuni à Cracovie (Pologne), a approuvé mercredi 12 juillet l’inscription de 21 nouveaux sites sur sa liste. Découvrez-les ici.

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Comme chaque année, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco revoit sa liste des sites inscrits et protégés à travers le monde. En 2017, la 41e session du Comité a accueilli vingt-et-un nouveaux sites, ce qui porte la liste à 1 073 lieux inscrits. Pour la première fois, des sites en Angola et en Érythrée font leur entrée au patrimoine.

Par ailleurs, deux sites ont été ajoutés à la liste du patrimoine mondial en péril (le centre historique de Vienne en Autriche et la vieille ville d’Hébron/Al-Khalil en Palestine), tandis que trois autres en ont été retirés (la cathédrale de Bagrati et le monastère de Ghélati en Géorgie, ainsi que le parc national du Simien en Éthiopie et le parc national de la Comoé en Côte d’Ivoire).

Les nouveaux sites naturels

  • Parc national de Los Alerces (Argentine)

Au nord de la Patagonie, à la frontière chilienne, le parc national de Los Alerces a subi des glaciations successives qui ont façonné son paysage givré, où se trouvent des lacs aux eaux claires. La végétation est dominée par des forêts denses, des alpages en altitude, avec vue sur les pics rocheux des Andes.

  • Qinghai Hoh Xil (Chine)

Situé au Tibet, Qinghai Hoh Xil est le plus haut plateau du monde, à 4 500 mètres d’altitude. Parmi sa biodiversité unique et des espèces endémiques, on compte l’antilope du Tibet, une des espèces de grands mammifères en danger.

  • Paysages de la Dauria (Mongolie)

La Dauria est une vaste région montagneuse de la région de Sibérie, qui s’étire sur environ 1 000 kilomètres au-delà du lac Baïkal. Sa réserve naturelle est formée de steppes, de marécages, de lacs et de forêts, et elle abrite de nombreux oiseaux et des espèces typiques des steppes.

Les nouveaux sites culturels

  • Paysage culturel des Khomani (Afrique du Sud)

À la frontière du Botswana et de la Namibie, le parc national Kalahari Gemsbok est une grande étendue de dunes de sable qui contient des traces d’occupation humaine depuis l’âge de la pierre. Elle est associée à la culture des Khomani San, peuple anciennement nomade qui élabora des stratégies de subsistance pour faire face aux conditions environnementales extrêmes.

  • Grottes et art de la période glaciaire dans le Jura souabe (Allemagne)

Six grottes, fouillées depuis les années 1860, ont révélé des vestiges vieux de 43 000 à 33 000 ans dans la région du Jura en Allemagne. Des figurines sculptées d’animaux, des instruments de musique et des objets de parure y ont notamment été trouvés. Ces sites archéologiques témoignent d’un art figuratif parmi les plus anciens au monde.

  • Mbanza Kongo, vestiges de la capitale de l’ancien Royaume du Kongo (Angola)

La cité de Mbanza Kongo était la capitale politique et spirituelle du Royaume du Kongo, un des plus grands États constitués d’Afrique australe, du XIVe au XIXe siècle. Arrivés au XVe siècle, les Portugais ont ajouté à la ville construite en matériaux locaux des bâtiments en dur.

  • Site archéologique du quai de Valongo (Brésil)

Il s’agit de l’ancienne zone portuaire de Rio, où fut construit un quai de pierre à partir de 1811, conçu pour le débarquement des esclaves africains atteignant le continent sud-américain. Il s’agit de la trace physique la plus importante associée à l’arrivée d’esclaves africains sur le continent américain.

  • Zone des temples de Sambor Prei Kuk, site archéologique de l’ancienne Ishanapura (Cambodge)

Le site archéologique de Sambor Prei Kuk, “le temple dans la forêt luxuriante”, est identifié comme étant Ishanapura, la capitale de l’empire Chenla qui prospéra de la fin du VIe siècle au début du VIIe siècle dans l’actuel Cambodge. Elle a posé les fondations du style khmer de la période angkorienne, unique en Asie du Sud-Est.

  • Kulangsu : un établissement historique international (Chine)

Cette île des côtes sud de l’empire chinois est un exemple de fusion culturelle, née des échanges commerciaux au sein de son port au début du XXe siècle, où différents styles architecturaux se mêlent.

  • Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra – Stato da Mar occidental (Croatie, Italie, Monténégro)

Ces quinze ouvrages de défense sont situés entre l’Italie, la Croatie et le Monténégro et se répartissent sur plus de 1 000 kilomètres entre la région lombarde en Italie et la côte orientale de l’Adriatique. Des fortifications qui protégeaient la République de Venise, des routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant.

  • Kujataa au Groenland : agriculture nordique et inuite (Danemark)

Ce paysage témoigne de la plus ancienne introduction de l’agriculture dans l’Arctique. Cet endroit témoigne d’histoires culturelles paléo-esquimaudes, comme celle des peuples de chasseurs-cueilleurs venus d’Islande à partir du Xe siècle, ou encore celles des migrations de fermiers nordiques, et des chasseurs et communautés inuits qui s’y sont développées à partir de la fin du XVIIIe siècle.

  • Asmara : une ville moderniste d’Afrique (Érythrée)

Située à plus de 2 000 mètres au-dessus du niveau de la mer, Asmara, la capitale de l’Érythrée, s’est développée à partir des années 1890 comme un avant-poste militaire pour la puissance coloniale italienne. Le style rationaliste italien de l’époque se retrouve sur les édifices gouvernementaux, les bâtiments résidentiels et commerciaux, les églises, mosquées, synagogues, cinémas et hôtels.

  • Taputapuātea (France)

Taputapuātea, sur l’île de Raiatea, se trouve au cœur du “triangle polynésien”, une vaste portion de l’océan Pacifique parsemée d’îles, et la dernière partie du globe à avoir été peuplée par les sociétés humaines. Le bien comprend deux vallées boisées, une portion de lagon et de récif corallien et une bande de pleine mer.

  • Ville historique d’Ahmedabad (Inde)

Cette ville fortifiée du nord-ouest de l’Inde fut fondée au XVe siècle et présente un riche patrimoine architectural de l’époque du sultanat : citadelle fortifiée, mosquées et sépultures, ainsi que d’importants temples hindous et jaïns. Le tissu urbain est formé de maisons traditionnelles densément regroupées le long de rues traditionnelles, fermées par des portes qui se caractérisent notamment par des mangeoires à oiseaux, et qui abritent parfois des puits publics.

  • Ville historique de Yazd (Iran)

La ville de Yazd est située au milieu du plateau central iranien, à proximité des routes des épices et de la soie, et est un témoignage vivant de l’utilisation des ressources limitées pour assurer la survie dans le désert. La cité perdure avec ses maisons traditionnelles, bazars, hammams, mosquées et synagogues et a échappé à des tendances de la modernisation, qui ont détruit de nombreuses villes traditionnelles.

  • Île sacrée d’Okinoshima et sites associés dans la région de Munakata (Japon)

Située au sud-ouest du Japon, l’île d’Okinoshima est un exemple de la tradition de vénération d’une île sacrée. Les sites archéologiques qui ont été préservés sont pratiquement intacts et offrent une image chronologique de la manière dont les rituels pratiqués sur l’île ont évolué du IVe au IXe siècle de notre ère.

  • Vieille ville d’Hébron/Al-Khalil (Palestine)

L’utilisation d’une pierre calcaire locale a marqué la construction de la vieille ville d’Hébron/Al-Khalil au cours de la période mamelouke, entre 1250 et 1517. Le centre d’intérêt de la ville était le site de la mosquée Al-Ibrahim/le tombeau des Patriarches, dont les édifices se trouvent dans l’enceinte construite au Ier siècle pour protéger les tombes. Ce lieu, au croisement des routes commerciales, devint un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam.

  • Mine de plomb, argent et zinc de Tarnowskie Góry et son système de gestion hydraulique souterrain (Pologne)

Situé dans l’une des principales régions minières d’Europe centrale au sud de la Pologne, le site comprend la totalité du réseau minier souterrain, puits et galeries d’accès ainsi que son système de gestion hydraulique. Il reflète les efforts continus pendant trois siècles pour assécher les sites d’extraction souterrains.

  • Le District des Lacs anglais (Royaume-Uni)

Le District des Lacs anglais est une région montagneuse dont les vallées ont été modelées à l’ère glaciaire. L’action conjuguée de la nature et des activités humaines a donné naissance à un paysage harmonieux, dans lequel les montagnes se reflètent dans les lacs. Des villas prestigieuses, des jardins et des parcs ont été créés à dessein pour accroître la beauté du lieu.

  • Cathédrale et monastère de l’Assomption de l’île-village de Sviajsk (Russie)

Située au carrefour des routes de la soie et de la Volga, Sviask fut fondée par Ivan le Terrible en 1551. Le monastère de l’Assomption illustre, par sa situation et sa composition architecturale, le programme politique et missionnaire développé par le tsar Ivan IV pour étendre l’État de Moscou. Les fresques de la cathédrale comptent les exemples les plus rares de peintures murales orthodoxes orientales.

  • Aphrodisias (Turquie)

Le temple d’Aphrodite date du IIIe siècle avant notre ère, et sa cité date du IIe siècle avant notre ère. La richesse de la ville provenait des carrières de marbre et de l’art produit par les sculpteurs de la ville. La cité s’organise autour de temples, d’un théâtre, d’une agora et de thermes.