71 candidats LREM auraient été concernés
Malgré les multiples signaux positifs de ces dernières semaines, et en dépit des déclarations volontaristes du candidat Macron, il semblerait donc que le gouvernement ait décidé de faire machine arrière au dernier moment. En lieu et place de l’interdiction de cette pratique, les députés pourront donc (si la loi est effectivement adoptée) conserver leur activité de conseil, si celle-ci a été créée un an avant leur arrivée à l’Assemblée nationale. Ce qui est le cas de 71 candidats de La République en marche (LREM) qualifiés au second tour des législatives, comme le révèlent les Décodeurs du Monde. Le gouvernement a-t-il décidé de s’éviter une situation inconfortable, avec 71 députés potentiellement hors-la-loi ? Le doute est permis.
Une autre réforme emblématique du projet de loi a été revue à la baisse. Alors que le candidat Macron souhaitait interdire à toute personne ayant un casier judiciaire de concourir à une élection, la loi de confiance prévoit seulement cette interdiction “en cas de condamnation pour des crimes ou des délits portant atteinte à la probité”, nous apprend Libération.
Ces crimes recouvrent par exemple les faits de corruption, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts, favoritisme, détournement de fonds publics, fraude fiscale, etc. Exit les condamnations pour harcèlement ou violences. Et si vous comptez être élu en région ou à la tête d’une ville, sachez que personne ne viendra checker votre casier, puisque seuls les députés sont concernés par ce projet de réforme. À l’origine, le projet de loi devait concerner toutes les élections, aux niveaux local et national. Encore une reculade, mais on n’est plus à ça près.
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