En Allemagne, on teste la semaine de 28 heures

En Allemagne, on teste la semaine de 28 heures

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(c) : Arno Mikkor via Flickr

La bataille acharnée du syndicat allemand IG Metall va permettre à 900 000 salariés d’essayer la semaine de 28 heures.

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“Nous avons montré que nous pouvons négocier sur des sujets difficiles de façon raisonnable”, a commenté un responsable du syndicat IG Metall, Roman Zitzelsberger, après une discussion longue de 13 heures avec les instances patronales allemandes. Dans la nuit du 8 au 9 février, les syndicats salariés et patronaux de l’industrie allemande sont parvenus à trouver un accord historique, après des négociations de plusieurs années et de nombreuses grèves.

Le syndicat de la métallurgie a obtenu une hausse de 4,3 % des salaires ainsi qu’une réduction du temps de travail hebdomadaire, le faisant passer à 28 heures. Pour Stefan Wolf, à la tête d’un syndicat patronal allemand, “le 4 avant la virgule fait mal”. En contrepartie, les patrons ont pour leur part obtenu la possibilité que les salariés le souhaitant puissent travailler jusqu’à 40 heures par semaine.

L’accord est valable jusqu’au 31 mars 2020. Certains employés, comme ceux qui sont parents d’enfants en bas âge ou qui ont des parents malades à charge, pourront quant à eux transformer les hausses salariales en jours de congé.

Le land du Bade-Wurtemberg (sud-ouest) fait office de région test pour le pays entier : 900 000 salariés sont concernés. En revanche, du côté français, le président du Medef, Pierre Gattaz, pourtant souvent très enclin à vanter les mérites de notre voisin allemand, considère que cet accord “n’est pas transposable à la France” :

“Nous avons 10 à 12 ans de retard sur les Allemands, faisons les réformes qui vont bien en France pour avancer et pour que ce partage de richesses se fasse.”