Colette Bourlier a mis trente ans à rédiger sa thèse de géographie. Preuve qu’avec de la persévérance, on peut arriver à tout.
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Il n’y a pas d’âge pour devenir doctorante. Colette Bourlier, qui a obtenu son bac en 1944 et son Capes d’histoire-géographie en 1956, a soutenu sa thèse à Besançon, mardi 15 mars. À 91 ans, elle a été reçue avec “mention très honorable” pour une thèse de géographie sur les travailleurs immigrés à Besançon dans la deuxième moitié du XXe siècle, selon L’Est républicain.
Habituellement, les doctorants mettent trois à cinq ans pour boucler leur thèse. Si Colette Bourlier a mis autant de temps, c’est parce que cette ancienne institutrice a “fait des pauses”, après avoir repris les cours au début des années 1980 :
“J’ai fait du mieux que j’ai pu, je crois que le jury était satisfait”, a-t-elle déclaré à l’issue de sa soutenance.
“Je ne cherche pas de travail”
Cité par le quotidien régional, Serge Ormaux, professeur à l’université de Franche-Comté et membre du jury, a salué “un vrai travail de chercheur”. Au micro de France 3 Rhône-Alpes, il indique :
“Pendant vingt, vingt-cinq ans, Colette Bourlier s’est occupée de l’accueil et de l’alphabétisation des populations immigrées sur Besançon. Elle a fait un énorme travail, leur a consacré beaucoup de temps, d’énergie et a été immergée dans tous les dispositifs nationaux et locaux d’accueil des immigrés qu’elle connaît parfaitement.”
La nonagénaire, qui pourrait désormais prétendre à un poste à l’université, tient néanmoins à préciser : “Je ne cherche pas de travail.”