Une nouvelle étude, publiée par la revue scientifique américaine Nature et relayée par Le Monde, revoit sérieusement à la hausse l’élévation du niveau des mers d’ici la fin du siècle.
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L’étude “Contribution of Antarctica to past and future sea-level rise” réalisée par les chercheurs Robert DeConto, de l’Université du Massachusetts, et David Pollard, de l’Université de Pennsylvanie, apporte un éclairage inquiétant sur la hausse du niveau des mers. Pour la première fois, des scientifiques ont pris en compte la fonte de l’Antarctique, jusqu’alors non comptabilisée.
Une élévation revue du simple au double
La modélisation mise en avant par les chercheurs revoit donc fortement à la hausse les prévisions du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) dont le dernier rapport, publié en 2014, prévoyait, dans le meilleur des cas, une hausse du niveau des mers de 40 centimètres et, dans le pire des cas, d’un mètre. L’issue du scénario dépend de la réduction des gaz à effets de serre à la surface du globe d’ici la fin du siècle.
Comme l’explique l’article du Monde, le rapport du Giec incluait dans ses calculs la fonte et l’écoulement du Groenland, la dilatation des océans et la fonte des glaciers de montagne mais n’avait pas pu prendre en compte le continent Antarctique, faute de recherches suffisantes à l’époque. Avec ce nouvel élément, c’est donc un mètre supplémentaire qui vient s’ajouter aux prévisions, comme l’expliquent les chercheurs cités par le quotidien :
“Si les émissions de gaz continuent à augmenter au rythme actuel, la fonte de la calotte antarctique pourrait contribuer à plus de 1 mètre d’augmentation du niveau des mers d’ici à 2100.”
Ainsi, cette nouvelle étude, couplée avec le cinquième rapport du Giec de 2014, réévalue la montée du niveau des mers à deux mètres d’ici la fin du siècle, si rien n’est fait pour limiter le réchauffement climatique. Pour éviter ce scénario catastrophe, le Giec explique qu’il faudrait – comme énoncé dans les accords de Paris de 2015 – réduire les émissions mondiales de gaz à effets de serre de 40 à 70 % d’ici 2050 et parvenir à la neutralité carbone avant la fin du siècle.