Égalité femmes-hommes : le “name and shame” pour traquer les entreprises qui ne respectent pas la parité

Égalité femmes-hommes : le “name and shame” pour traquer les entreprises qui ne respectent pas la parité

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En visite dans une entreprise parisienne, Emmanuel Macron a annoncé son plan pour assurer la parité dans les entreprises.

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“L’égalité hommes-femmes rend les entreprises plus performantes et plus innovantes”, a déclaré jeudi 8 mars Emmanuel Macron, en rendant visite à une société modèle en matière de féminisation et d’égalité salariale.

En cette journée internationale des droits des femmes, le chef de l’État a voulu promouvoir l’égalité dans les entreprises. C’est “à la fois un devoir politique et moral” mais c’est “aussi bon pour les entreprises”, a-t-il déclaré dans les locaux de Gecina, une société foncière installée à Paris, en présence de la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et des ministres de l’Économie Bruno Le Maire et du Travail, Nicole Pénicaud.

Gecina emploie 500 personnes, dont 60 % de femmes. Elle est dirigée par une femme, Meka Brunel, directrice-générale depuis 2017, tandis que son conseil d’administration est paritaire.

“Quand c’est décidé au sommet de l’entreprise, les pratiques changent”, a souligné Emmanuel Macron. Pour lui, “il est indispensable de mettre en lumière les bons exemples”, comme Gecina, “parce que beaucoup pensent que ce n’est pas possible”. Or “les entreprises où il y a de l’égalité hommes-femmes sont des entreprises qui innovent davantage, qui réussissent davantage”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement a annoncé mercredi des mesures visant notamment à résorber d’ici trois ans l’écart salarial de 9 % existant entre hommes et femmes à poste équivalent. La mise en place de ces mesures “passe par des sanctions et des contrôles qui vont être renforcés”, a indiqué le chef de l’État.

“Nous allons multiplier drastiquement les contrôles pour pouvoir traquer ces inégalités et les sanctionner fortement. Nous allons aussi mettre en place un système de ‘name and shame’, rendre public les entreprises qui respectent moins la loi […] parce que la stigmatisation fait changer les comportements, parce que personne n’a envie d’avoir le bonnet d’âne en la matière.”

Parmi les mesures annoncées mercredi figure celle selon laquelle les entreprises de plus de 50 salariés présentant des écarts “injustifiés” de salaires hommes-femmes seront sanctionnées à partir de 2022 avec une pénalité financière pouvant aller jusqu’à 1 % de leur masse salariale.

Konbini news avec AFP