Invité sur France Info ce mardi 13 juin, le Premier ministre Édouard Philippe s’est dit favorable à un mode de scrutin proportionnel à l’Assemblée nationale.
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Alors que La République en Marche (LREM) s’apprête à obtenir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale à la suite du premier tour des législatives (entre 415 et 455 sièges sur 577, selon une estimation Ipsos/Sopra Steria), le Premier ministre a considéré ce mardi 13 juin, au micro de France Info, qu’il serait “utile” d’introduire une “dose de proportionnelle” à l’Assemblée nationale.
“Le président de la République s’est engagé et a considéré, je crois à juste titre, qu’il fallait corriger le mode de scrutin actuel en y introduisant une dose de proportionnelle. Je n’ai aucun problème avec ça. Je pense qu’il est utile qu’une dose de proportionnelle soit introduite à l’Assemblée nationale, elle existe déjà au Sénat. […] Une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale ne me choque pas. C’est utile parce que cela permet d’ouvrir la répartition des sièges à des courants politiques qui ont du mal à franchir le cap démocratique du scrutin majoritaire.”
Le mode de scrutin majoritaire, actuellement appliqué en France pour l’élection des députés, est le plus ancien mode de désignation des élus. Il se déroule sur deux tours en France et peut être uninominal (choix d’un seul nom) ou plurinominal (choix d’une liste de plusieurs noms). Ce mode de scrutin permet d’accorder un ou plusieurs sièges au candidat ou à la liste ayant obtenu la majorité des voix. La majorité peut être, selon les cas, absolue (plus de la moitié des suffrages exprimés) ou relative (le vainqueur étant celui qui a recueilli le plus de voix). “Ce mode de scrutin [majoritaire] favorise donc les candidats arrivés en tête, souvent issus des partis dits de gouvernement. Et il élimine tous les autres, privés de représentation”, comme l’explique France Info.
Quand Édouard Philippe parle d’introduire de la proportionnelle, il fait alors référence à un mode de scrutin selon lequel la diversité des opinions politiques des Français serait davantage représentée, puisque chaque parti obtiendrait des sièges en proportion du nombre de suffrages obtenus.