Docu : comment la “girl culture” limite les contours de la féminité

Docu : comment la “girl culture” limite les contours de la féminité

Avec Princesses, Pop Stars & Girl Power, la réalisatrice française Cécile Denjean décrypte la “girl culture” et la façon dont, en dépit du combat féministe, cette culture ultramédiatisée continue de perpétuer une image stéréotypée de la femme.

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Depuis un siècle, notre société de consommation inculque aux petites filles que les histoires de princesses et autres Barbie leur sont exclusivement réservées, et que le rose n’est rien sinon la couleur étendard de la féminité. Face à cette “girl culture” stéréotypée et omniprésente, des voix féministes de plus en plus nombreuses, à l’instar de celles des artistes JeongMee Yoon ou Dina Goldstein, s’élèvent pour dénoncer les méfaits d’un marketing genré trop oppressant, qui veut nous faire croire que le rose comme synonyme de féminité n’est pas une construction de la société, mais une préférence innée.

Malgré ces revendications féministes et ce cri de “girl power”, les filles d’aujourd’hui semblent encore prises au piège dans un tourbillon de stéréotypes sexistes, véhiculés par des princesses Disney devenues pop stars puis bombes sexuelles, qui ne cessent de se dénuder pour vendre. Un phénomène de stagnation, voire de régression pour certains, que décrypte aujourd’hui le documentaire Princesses, Pop Stars & Girl Power de Cécile Denjean, repéré par Cheek Magazine.

À travers de nombreux témoignages et l’analyse de figures féminines telles que Marie-Antoinette, Miley Cyrus, les Spice Girls ou les Riot grrrl, Princesses, Pop Stars & Girl Power nous plonge au cœur d’un “girl power” qui divise les femmes, et s’interroge : pourquoi la “girl culture” ne laisse-t-elle le choix qu’entre la princesse ou la putain ? À voir jusqu’au 4 novembre sur le site d’Arte.