Donnez lui un Oscar, bon sang.
Leonardo DiCaprio ne remportant pas d’Oscar est le running gag le plus usé d’Hollywood. Nommé trois fois pour ses rôles dans Aviator (2005), Blood Diamond (2007) et Le Loup de Wall Street (2014), il est à chaque fois reparti bredouille, noyant son chagrin dans une océan de mannequins.
A deux reprises, la statuette lui échappa à cause d’un biopic. Celui de Ray Charles d’abord, couronnant Jamie Foxx puis un film un peu moins pop, Le dernier roi d’Écosse, avec Forest Whitaker dans la peau du dictateur ougandais Idi Amin. En 2014, Matthew McConaughey lui vole enfin la vedette pour sa incarnation d’un cowboy moderne mourant du SIDA dans Dallas Buyers Club.
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“L’expérience cinéphile la plus folle des temps moderne”
Afin de mettre toutes les chances de son côtés cette année, Leonardo DiCaprio a donc décidé d’interpréter cette année un trappeur grièvement blessé par un ours, volé puis laissé pour mort, dans le prochain film d’Iñárritu, The Revenant. L’Académie adore que les acteurs s’investissent dans leur performance. DiCaprio a peut être pensé que perdre du poids était une chose, mais que dormir dans une carcasse d’animal serait encore plus fort.
Déjà en campagne, l’acteur de 40 ans a confié dans une interview accordée à Yahoo! :
Ça va être l’expérience cinéphile la plus folle des temps modernes […]. C’est choquant et déroutant, très proche du documentaire – mais d’une manière très stylisée à laquelle les gens ne sont pas habitués […]. C’est un poème épique, un voyage existentiel à travers la nature, avec cet homme qui envers et contre tout trouve la volonté de vivre.
Frôler l’hypothermie, la clef du succès
Ça sonne bien, mais pourrait ne pas suffire. Leo a du coup décider d’évoquer laconiquement quelques détails sur sa folle performance :
Je peux compter 30 ou 40 séquences qui figurent parmi les choses les plus difficiles que j’aie eues à faire de ma vie. Que ce soit entrer et sortir de rivières gelées, dormir dans des carcasses d’animal, ou bien ce que je devais manger. [J’étais] sous la menace constante de l’hypothermie à cause du froid. […]
Par exemple, je ne mange certainement pas du foie de bison cru à chaque repas. Vous comprendrez en voyant le film, ma réaction, parce qu’Alejandro l’a gardée. Ça se passe de mots. C’était instinctif.
L’hypothérmie, un régime de sauvage et une effroyable intimité avec des animaux morts suffiront-ils à battre les cols roulés noirs et la technologie moderne ? Réponse le 28 février prochain.