Les autorités européennes et américaines viennent d’annoncer la fermeture de deux des plateformes d’achat les plus importantes et connues du “Dark Web”. Cette opération pourrait bien être l’une des plus grandes de l’histoire de la répression de la cybercriminalité.
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Si vous comptiez acheter une cargaison de drogue, des armes ou de faux papiers avec la photo de Tom Cruise ce week-end, peut-être qu’il vous faut un plan B. Alpha Bay et Hansa, deux des plateformes de vente et d’achat du réseau Tor ont été mises hors ligne le 20 juillet au terme d’une enquête menée conjointement par les autorités américaines et la police européenne, rapporte France Info.
Le réseau Tor permet de surfer sur le Web en tout anonymat et les sites du “Dark Web” s’en servent allègrement pour acheter/vendre des drogues, des armes, des données volées ou des virus – grâce à la monnaie virtuelle bitcoin.
Le Dark Web est ainsi un immense marché noir international en ligne. Le site Alpha Bay, au moment de sa fermeture par les autorités, comptait plus de 250 000 annonces, 200 000 membres et 40 000 vendeurs d’après les enquêteurs.
Satisfait de ce “coup de filet”, le procureur américain Jeff Sessions a déclaré :
“Inutile de vous cacher sur le Dark Net, nous vous retrouverons.”
Alpha Bay était unanimement considérée comme l’une des plateformes les plus importantes sur le Dark Web, après la fermeture forcée de Silk Road par le FBI en 2013.
La plateforme Hansa a quant à elle été infiltrée puis fermée par la police hollandaise, avec des saisies de serveurs en Lituanie, en Allemagne et aux Pays-Bas. Les autorités néerlandaises ont donc pu identifier les acheteurs et revendeurs.
“Les forces de l’ordre ont envoyé un message clair aux criminels : nous avons les moyens d’identifier les lieux et les acteurs de la criminalité et de mettre fin à leurs actes, y compris sur le Dark Web”, a déclaré Rob Wainwright, directeur d’Europol, avant d’ajouter : “Attendez-vous à d’autres opérations.”