Est-ce problématique d’employer son conjoint, même en tant que bénévole ?
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C’est sur Internet, et plus précisément sur le site de l’APEC, que l’offre d’emploi en question a été postée le 6 juillet dernier : dans cette annonce repérée par le site Brain Magazine, il est indiqué que la députée LREM de la 8e circonscription de Gironde, Sophie Panonacle, recherche un ou une assistant-e parlementaire.
Mais cette nouvelle recrue n’aura pas uniquement pour objectif d’aider la députée dans ses tâches à l’Assemblée nationale. Avant qu’elle ne soit supprimée du site, l’offre indiquait en effet clairement que la personne embauchée travaillerait également “aux côtés de son conjoint”, Christian Panonacle, lequel est “directeur de cabinet (bénévole)”. Après l’affaire Fillon qui a plombé la campagne présidentielle, on peut s’interroger sur la pertinence pour une députée d’annoncer d’emblée, dans une offre d’emploi, que son futur attaché parlementaire travaillera avec son conjoint.
D’autant que si l’on en croit un portrait de la députée, également repéré par Brain Magazine, il semblerait que ce soit en fait son conjoint qui avait initialement prévu de se présenter aux législatives dans la 8e circonscription de Gironde, et ce, avant que “le couple a[it] entendu le message du président de la République sur la nécessité de la parité à l’Assemblée”. On peut donc légitimement se demander quel sera le rôle joué par Christian Panonacle.
L’interdiction pour les élus de recruter un membre de leur famille dans le cadre de leur fonction au Parlement est en outre l’un des piliers du projet de loi sur la moralisation de la vie publique porté par Emmanuel Macron et les candidats LREM pendant les législatives. Mais cette mesure s’appliquera-t-elle si la famille de l’élu décide de travailler “bénévolement” ? La question se pose désormais.