Si votre wifi plante la moitié du temps, ne vous énervez pas, c’est normal

Si votre wifi plante la moitié du temps, ne vous énervez pas, c’est normal

En étudiant plus de 400 millions de tentatives de connexion à des réseaux wifi, des chercheurs chinois ont identifié les causes qui font qu’Internet foire dans 45 % des cas.

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L’Internet sans fil via la technologie wifi est, indéniablement, l’une des inventions les plus importantes de notre époque. Sans elle, nous en serions encore réduits à trimbaler des mètres de câble raccordés à d’affreuses prises téléphoniques, tels des fœtus accrochés à leur cordon ombilical et incapables de se déplacer comme ils l’entendent. Imaginez donc : sans le wifi, je ne pourrais même pas écrire ces lignes confortablement affalé dans mon hamac, deux étages au-dessus de mon routeur. Las ! Tous les utilisateurs le savent, la technologie est loin, mais alors très, très loin d’être parfaitement fiable. Plus souvent qu’à son tour, la connexion nous lâche, tressaute, hoquette, convulse, avant de rendre l’âme dans un dernier soupir de chargement d’URL. Repensez-y, et tâchez d’estimer le nombre de fois où ça vous arrive : oui, c’est excessivement courant.

Pour tenter de savoir à quel point les connexions wifi sont fiables et quelles sont les causes de plantage les plus courantes, une équipe de l’université Tsinghua de Pékin a patiemment collecté des données sur 400 millions de tentatives de connexion, avec tous types d’appareils mobiles et tous types de réseaux wifi (public, privé, plus ou moins partagé, etc.), avant de les passer à la moulinette d’un algorithme de minage de données (data mining) pour essayer d’identifier des modèles. Verdict : dans 45 % des cas, la connexion a échoué. Une fois sur deux, le wifi ne fonctionne donc pas.

Quant aux causes principales de ces dysfonctionnements, elles n’ont rien de très surprenant pour quiconque est un peu rodé à l’utilisation intensive du wifi public. La première d’entre elles tient au statut du réseau : un réseau privé sera à la fois beaucoup plus rapide et beaucoup plus fiable qu’un réseau public, explique le MIT Technology Review. De même, le système d’exploitation de l’appareil influerait grandement sur le temps de connexion et la qualité de celle-ci une fois établie. Enfin, le processeur présent à l’intérieur de l’appareil joue énormément sur la qualité et la vitesse de connexion. Bref, des causes parfaitement identifiables. Et là où les chercheurs chinois sont admirables, c’est qu’une fois leurs conclusions tirées, ils ont construit un algorithme pour optimiser les connexions de leurs appareil. Résultat : leur outil fait tomber le taux d’échec à 3,6 % et divise le temps moyen de connexion par dix. Au nom des pigistes freelance, merci.