Data : en 2016, le mot “fuck” a été partagé un milliard de fois sur les réseaux sociaux

Data : en 2016, le mot “fuck” a été partagé un milliard de fois sur les réseaux sociaux

À l’aide de l’outil d’analyse Netbase, un blogueur a recensé toutes les occurrences du mot “fuck” sur les réseaux sociaux. 2016 est un grand millésime.

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Alep. Zika. Nice. Le Brexit. Bowie. Trump. Prince. Alan “Hans Gruber” Rickman. Berlin. George Michael. À l’échelle microsociale, quelques conversations de soirée avec des inconnus suffisent à nous conforter dans l’idée que dans une époque mue par les divisions idéologiques, tout le monde s’accorde au moins sur une chose : à beaucoup d’égards, 2016 a de quoi passer pour une belle année de merde. Ce sentiment de défaitisme dégoûté est-il partagé par la multitude ? Difficile de le dire, tant il est malaisé de trouver un baromètre fiable des émotions collectives.

Sur Medium cependant, le blogueur Paul Stollery a tenté le coup en utilisant une variable bien précise : le nombre d’apparitions du mot “fuck”, expression universelle de stupéfaction, sur les réseaux sociaux tout au long de l’année. Premier constat : avec près d’un milliard de “fuck” proférés, 2016 a été particulièrement bien lotie. Mais plus intéressant encore, la frise chronologique du juron, collectée grâce à l’outil d’analyse de réseaux sociaux Netbase, vient se superposer à la silhouette des grands événements médiatiques de l’année.

L’élection de Trump, apogée du WTF

Si, en moyenne, 2 613 698 “fucks” ont été proférés chaque jour de l’année passée, le jour où Internet déchaîna la plus importante vague de fureur et d’incrédulité fut sans aucun doute possible le 9 novembre, date de l’élection de Donald J. Trump à la présidence des États-Unis. Ce jour-là, le mot apparut plus de 7 millions de fois, soit le triple de la moyenne et le double du second jour de l’année où “fuck” fut le plus utilisé. C’est dire l’ampleur du choc collectif.

Le mot étant particulièrement versatile selon le contexte, Paul Stollery a également tenté de savoir quel usage était le plus fait de “fuck” (les anglophones sauront que “fuck yeah” ne s’emploie pas dans le même état d’esprit que “fuck that”, par exemple), et quels noms lui étaient le plus fréquemment accolés. En 2016, c’est majoritairement “what the fuck” qui a été utilisé par les internautes, tandis que la personne la plus ciblée par le mot est Donald Trump (en seconde position, la première étant “local hotties”, ce qui prouve que le porno se porte toujours bien, merci pour lui). Combinée, ces deux informations résument à elles seules l’état d’esprit général de 2016, où l’incrédulité l’a perpétuellement disputée à la colère. En 2017, allez-y mollo.