Le ministre de la Santé Olivier Véran était attendu au journal de 20 heures ce mardi 29 décembre sur France 2, alors que le nombre de contaminations journalières reste bien supérieur à l’objectif fixé par le gouvernement.
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On recense 11 395 nouveaux cas positifs ces dernières 24 heures alors qu’il faudrait être en dessous des 5 000.
Un conseil de défense présidé par Emmanuel Macron s’est donc tenu ce matin, pour discuter en particulier des derniers chiffres particulièrement préoccupants dans la moitié Est de la France.
Olivier Véran a évoqué le cas des régions Grand-Est, Bourgogne-Franche-Comté et Alpes-Maritimes. Dans ces zones, nombreux sont les élus locaux à plaider pour un reconfinement local à quelques jours du réveillon de la Saint-Sylvestre.
Le maire de Nancy Mathieu Klein l’a encore appelé de ses vœux hier. Cette piste a été proposée par le Conseil scientifique ce matin aux membres du conseil de défense, qui ne l’a pas retenue.
“L’effet Nouvel An”
“Ce que nous écartons, c’est l’idée du confinement”, local comme national, a tranché Olivier Véran sur le plateau du journal télévisé.
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Et d’annoncer qu’un couvre-feu avancé à 18 heures pourrait être instauré dans les zones où c’est nécessaire. En ce sens, l’exécutif a d’ores et déjà entamé une grande concertation avec les responsables politiques locaux et les agences régionales de santé (ARS).
Cette mesure sera applicable à partir du 2 janvier, a-t-il précisé.
Quant à savoir si les mesures de restrictions seront allégées début janvier sur le reste du territoire, le ministre de la Santé ne préfère pas se prononcer, arguant qu’il est encore trop tôt pour connaître les retombées de “l’effet Noël” et de “l’effet Nouvel An”.
Une chose est sûre :“On ne peut pas lever la totalité des contraintes”, a-t-il déclaré, avant d’évoquer un possible retour partiel au travail selon les entreprises.
“Nous sommes sur un plateau depuis environ trois semaines”, a rappelé Olivier Véran. Cela correspond à 15 000 contaminations en moyenne par jour. Si ce chiffre n’augmente pas pour le moment, la pression sanitaire reste élevée. Actuellement, environ 1 500 personnes sont hospitalisées chaque jour et des centaines de patients meurent.
De son côté, le Conseil scientifique a averti le gouvernement sur une “reprise incontrôlée de l’épidémie” en janvier à cause du “surcroît de contaminations” provoqué par les fêtes de fin d’année.