Impulsivité
Cette nouvelle menace n’a pas manqué de faire réagir le président des États-Unis. Fidèle à lui-même, c’est sur Twitter que Donald Trump a laissé aller sa rage :
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North Korea has just launched another missile. Does this guy have anything better to do with his life? Hard to believe that South Korea.....
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 juillet 2017
“Ce type n’a-t-il rien de mieux à faire de sa vie ? Difficile de croire que la Corée du Sud…”
....and Japan will put up with this much longer. Perhaps China will put a heavy move on North Korea and end this nonsense once and for all!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 4 juillet 2017
“… et le Japon toléreront cela très longtemps. Peut-être que la Chine va faire un geste fort au sujet de la Corée du Nord et mettre fin à cette absurdité une bonne fois pour toutes !”
Donald Trump n’hésite donc pas à reporter une fois de plus la responsabilité du dossier sur la Chine, où de nombreuses voix commencent à s’élever pour lâcher purement et simplement cet allié nord-coréen plus qu’encombrant. Dans cet imbroglio diplomatique, rarement les relations entre la Corée du Nord et les États-Unis auront été aussi tendues. En avril, le président américain annonçait avec fracas qu’il n’excluait pas un “conflit majeur” avec l’ennemi nord-coréen, n’hésitant pas à envoyer sur place une importante flotte militaire. Le déploiement d’un bouclier antimissile américain en Corée du Sud avait alors été perçu par la Chine comme une atteinte à sa zone d’influence, et de nombreux observateurs géopolitiques déploraient l’impulsivité et l’ignorance de M. Trump sur le dossier nord-coréen.
Pour Guy Sorman, essayiste et conseiller stratégique de l’ancien président sud-coréen Lee Myung-bak, auteur d’une récente tribune dans Le Monde, les dirigeants nord-coréens n’utiliseraient ces essais balistiques que pour “perpétuer indéfiniment leur dictature”. Faire rêver une population embrigadée, montrer les muscles et maintenir l’opinion sous contrôle, voilà quels seraient les véritables objectifs de ces tirs de missiles. “Renoncer à l’option nucléaire serait, pour les dirigeants de Pyongyang, un suicide”, conclut l’analyste.