La recherche en contraception masculine fait des progrès, mais peine encore à se concrétiser.
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On avance ! La contraception masculine ne sera bientôt plus une utopie pour des millions de femmes. Des scientifiques sont parvenus à trouver le moyen de stopper les spermatozoïdes pendant leur course à l’ovule, rapporte The Independant, lundi 24 octobre.
Membres du groupe de recherche en pharmacologie moléculaire de l’université de Wolverhampton en Angleterre, des chercheurs savent désormais comment modifier la mobilité des milliards de candidats à la vie. Ainsi, ils pensent mettre au point, un jour, une pilule ou un spray contraceptif destiné aux hommes, et qui pourrait stopper l’avancée des spermatozoïdes, évitant tout risque de grossesse.
Interviewé par le Daily Mail Science & Tech, le professeur en pharmacologie John Howl confie que les résultats sont “presque instantanés”. Il explique : “quand nous prenons un sperme en bonne santé et que l’on ajoute notre composant, en quelques minutes, le sperme ne peut plus bouger.”
Le rapport des résultats doit paraître prochainement, mais aucune information supplémentaire n’est mentionnée. Nul ne sait quand, ni comment exactement, le projet aboutira à un traitement concret.
Un “truc” de femmes
La recherche autour de la contraception masculine est assez récente. Peu d’hommes se sentent concernés par les risques de grossesse non désirée. Même quand il s’agit du préservatif, messieurs boudent la contraception.
Des sondages, menés par Cécile Ventola, sociologue de l’Institut national de l’étude démographique et interrogée par 20 Minutes l’an dernier, montrent que seulement 13 % des garçons utilisent le préservatif, 3 % pratiquent le retrait (comme son nom l’indique, il s’agit de se retirer quelques instants avant l’éjaculation), et 0,2 % ont recours à une vasectomie.
Des chiffres ridicules qui prouvent que la contraception est encore, à ce jour, une affaire de femmes. Il suffit de constater que la pilule féminine reste le moyen contraceptif le plus répandu en France : 32,8 % des femmes, âgées de 20 à 44 ans, prenaient une pilule en 2013, selon l’Ined.