Confondant un tuyau d’arrosage avec une arme, la police américaine abat un Afro-Américain

Confondant un tuyau d’arrosage avec une arme, la police américaine abat un Afro-Américain

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(c) Krokodyl via Wikipedia CC

Mercredi 4 avril, Saheed Vassell a été abattu de dix balles. La police américaine de Brooklyn a confondu le tuyau d’arrosage qu’il tenait dans les mains avec une arme.

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Mercredi 4 avril, alors que le monde entier célébrait la mémoire de l’icône de la lutte pour les droits civiques des Noirs américains, Martin Luther King, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa mort, la police américaine de New York a commis une nouvelle bavure.

Comme le rapporte 20 minutes, après avoir reçu un appel vers quatre heures de l’après-midi indiquant qu’un homme pointait une arme en direction des passants dans la rue, les forces de l’ordre se sont rendues sur place. Le jeune homme, âgé de 34 ans, tenait dans ses mains un simple tuyau d’arrosage, qu’ils ont confondu avec une arme, et ont fait feu.

Un homme du nom de Jaccbot Hinds, présent sur les lieux et témoin de la scène, a confié au Daily news que la police avait immédiatement commencé à tirer en sortant de son véhicule, sans avertir ou sans demander au jeune homme de mettre ses mains en l’air, comme le voudrait la procédure. Il est décédé à son arrivée à l’hôpital.

D’après le Daily news, la victime a été identifiée comme étant Saheed Vassell, un Américain père d’un jeune adolescent. Cité par le journal, son père explique que Saheed était bipolaire mais ne prenait plus de traitement depuis de nombreuses années. Plusieurs témoignages de personnes du quartier concordent, expliquant qu’il s’agissait d’un homme totalement inoffensif et de surcroît connu des forces de police. “Ça n’aurait jamais dû arriver”, a confié au quotidien Andre Wilson, qui connaissait la victime depuis plus de vingt ans.

Ce tragique épisode a provoqué de lourdes tensions dans le quartier. Il y a deux semaines, l’histoire de Stephon Clark, 22 ans, avait déjà ému les États-Unis. Là encore, après que la police avait pris son téléphone portable pour une arme et avait abattu le père de famille en lui tirant vingt fois dessus.

De son côté, Terence Monahan, chef de la police new-yorkaise, a pris la parole lors d’une conférence de presse pour tenter d’éviter une polémique. Ce dernier assure que les trois coups de fil reçus au poste de police ce jour-là signalent tous un homme ayant dans les mains quelque chose “qui ressemble à une arme” :