Companion, l’appli pour rentrer chez soi en sécurité

Companion, l’appli pour rentrer chez soi en sécurité

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Par Anaïs Chatellier

Publié le

Quatre étudiants américains ont imaginé une application pour se sentir plus en sécurité quand on rentre seul le soir.

Regarder toutes les deux minutes au-dessus de son épaule s’il n’y a pas quelqu’un qui nous suit, accélérer le pas dès lors que l’on croise un groupe de personnes bien éméchées, flipper à chaque nouvelle intersection… Le genre de sensations pas franchement agréables qui arrivent malheureusement bien trop souvent lorsqu’on décide de rentrer seul le soir.
C’est la raison pour laquelle quatre étudiants de l’Université du Michigan ont décidé d’inventer l’application Companion. Leur but principal : qu’aucune étudiante de leur campus n’ait peur en rentrant seule le soir. Une initiative bienvenue alors qu’en moyenne une étudiante sur cinq est victime de viol sur les campus américains.

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Une application pour éviter les viols

Pour commencer, il suffit de choisir celui qui deviendra votre “compagnon” de voyage dans votre carnet d’adresses. Grâce à la géolocalisation de votre téléphone, celui-ci pourra voir en temps et en heure le trajet que vous réalisez. Si jamais votre comportement est inhabituel (vous changez de direction, votre téléphone tombe, vos écouteurs sont déconnectés), l’appli avertit immédiatement par message votre compagnon, qui peut ainsi vous joindre. Un bouton permet également de contacter directement la police en cas d’agression.
Companion est automatique et fonctionne en temps réel pour que vous puissiez rester concentrés sur ce qu’il se passe si les choses tournent mal“, peut-on lire sur le site Internet.
Les jeunes femmes sont clairement la cible principale de l’application. Même si les créateurs ne cachent pas leur envie de voir de jeunes comme de moins jeunes hommes ou des parents utiliser l’application, ils mettent un point d’orgue sur son utilité pour prévenir les agressions sexuelles.
Du jean au soutien-gorge en passant par le vernis, le collant à poil ou le tampon transperceur, les gadgets estampillés “anti-viol” sont toujours plus nombreux. Si l’application est une bonne chose et pourrait permettre à de nombreuses femmes de se sentir davantage en sécurité, elle contribue néanmoins à conforter l’idée que ce sont aux femmes d’être sur le qui-vive, ce qui ne résout pas la racine du problème.