Une étude menée aux États-Unis montre que la nourriture récoltée est de moins en moins nourrissante à cause de l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
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Les plantes et les récoltes agricoles sont friandes de dioxyde de carbone (CO2). Longtemps les scientifiques ont pensé que cette attirance permettait de maintenir des niveaux corrects de C02 dans l’atmosphère.
Une étude menée aux États-Unis montre désormais que non seulement les plantes n’empêchent pas le taux de C02 d’augmenter, mais en plus, le dioxyde de carbone rendrait les récoltes agricoles moins saines pour les humains. En un mot, l’explosion de C02 dans l’air pourrait transformer les fruits et les légumes en junk food.
La valeur nutritive des récoltes agricoles, comme l’orge, le blé, le riz et la patate, pourrait diminuer car l’augmentation constante du taux de C02 dans l’atmosphère a un impact direct sur la quantité de protéines et de minéraux essentiels contenus dans la plupart de ces plantes, selon un rapport de l’organisme américain U.S. Global Change Research Program.
Les prédictions indiquent que si les niveaux de C02 continuent d’augmenter à leur rythme actuel, beaucoup de récoltes deviendront riches en glucides mais faibles en protéines et en micronutriments importants d’ici 2100.
Dans les pays développés comme les États-Unis, où la nourriture ne manque pas, on pourrait assister à une augmentation du taux d’obésité : les gens auront besoin de manger plus pour être rassasiés. Dans des régions défavorisées où la nourriture est rare, la malnutrition et les carences nutritionnelles pourraient augmenter.
La conclusion de ce rapport est la suivante :
“L’impact direct de l’augmentation de C02 sur la valeur nutritive des récoltes représente une menace potentielle pour la santé humaine.”
Entre 38 et 45 % des Américains sont déjà “tombés sous la moyenne estimée des besoins en calcium et magnésium“, explique le rapport.
Les carences en zinc n’affectent pas tout le monde, mais ceux qui sont concernés pourraient souffrir de lésions cutanées, voir leur croissance ralentir, avoir plus de difficultés à voir dans l’obscurité, et dans l’ensemble subir une baisse de résistance immunitaire.
L’étude explique également que le réchauffement climatique pourrait augmenter les risques d’intoxications alimentaires et que les phénomènes météorologiques extrêmes pourraient limiter l’accès à des aliments sains, abîmer les infrastructures agricoles et ralentir le transport de nourriture.
Traduit de l’anglais par Hélaine Lefrançois