Cinq femmes accusent James Franco de “comportement inapproprié ou sexuellement abusif”

Cinq femmes accusent James Franco de “comportement inapproprié ou sexuellement abusif”

“J’ai vite compris qu’on ne lui disait pas non”

La première jeune femme à témoigner, Sarah Tither-Kaplan, est l’émettrice de l’un des premiers tweets visant l’acteur, à l’origine de l’affaire. Ancienne élève de James Franco, elle a été castée dans l’un de ses projets en 2015, où il lui aurait demandé de tourner une “scène bonus”, consistant en une orgie. Alors qu’elle se tenait nue au fond du plan, elle l’aurait vu retirer les caches de protection des organes génitaux (dont se servent les actrices pour ce genre de scènes) de deux jeunes femmes avant de simuler sur elles des actes de sexe oral.

À voir aussi sur Konbini

“J’ai senti un abus de pouvoir, une culture d’exploitation des femmes qui ne sont pas célèbres, considérées comme remplaçables.”

Elle raconte également que l’acteur n’aurait pas hésité à renvoyer une actrice ayant eu le malheur de refuser d’enlever son T-shirt. “J’ai rapidement compris qu’on ne disait pas ‘non’ à cet homme”, commente-t-elle.
Hilary Dusome et Natalie Chmiel – deux anciennes étudiantes de Playhouse West, à Hollywood, où James Franco donnait des cours – auraient quant à elles rencontré l’acteur en 2012, qui les avait retenues pour tourner dans l’une de ses productions (projet finalement reconverti en spot publicitaire). Dans le club de strip-tease choisi comme lieu de tournage – où les jeunes filles se sont rapidement senties mal à l’aise, décrivant un environnement “peu professionnel” et “hostile” – l’acteur se serait approché d’elles en lançant : “Alors, qui a envie d’enlever son t-shirt ?” Hilary Dusome se souvient de sa déception :

“Je pensais avoir été choisie pour mon travail, et avoir obtenu le rôle au mérite. Mais j’ai compris à ce moment-là que c’était simplement parce que j’avais une jolie poitrine. Je ne pense pas qu’il ait commencé à donner des cours avec de mauvaises intentions. Mais il a pris une mauvaise direction, et a blessé de nombreuses personnes en chemin.”

Selon Katie Ryan, une autre de ses anciennes étudiantes, l’acteur laissait toujours entendre qu’il y avait possibilité d’obtenir un rôle à condition d’accepter des actes sexuels ou de se déshabiller en échange. Cette dernière aurait reçu de nombreux mails de la part de James Franco après leur rencontre – et ce durant plusieurs années – la suppliant d’auditionner pour des rôles de prostituées.

“Il a commencé à pousser ma tête vers son entrejambe”

La dernière femme à témoigner, Violet Paley (à l’origine des premiers tweets le soir des Golden Globes), a fréquenté James Franco début 2016, après qu’il a accepté de corriger son scénario. Une brève idylle ayant pris un tournant indésirable, lorsque ce dernier l’aurait forcée à lui faire une fellation dans sa voiture.

“Je lui parlais et tout d’un coup, son pénis était sorti. Je suis devenue très nerveuse, je lui ai demandé si on ne pouvait pas faire ça plus tard. Mais il a commencé à pousser ma tête vers son entrejambe. Et comme je ne voulais pas qu’il me déteste, je l’ai fait.”

Traduction : “Mignon ton pin’s #timesup, James Franco. Tu te souviens quand tu as attrapé mon visage dans une voiture et que tu l’as plaqué contre ton pénis sorti, et cette autre fois où tu as demandé à ma copine de te rejoindre à ton hôtel quand elle avait 17 ans ? Alors que tu avais déjà été surpris à faire ce genre de proposition à une autre fille de 17 ans ?”

L’avocate de l’acteur a depuis nié toutes ces allégations, rappelant les propos tenus par l’acteur mardi 9 janvier dans l’émission de Stephen Colbert.