“Le garde des Sceaux ajoute qu’il étudie, avec ses avocats, la possibilité d’une qualification de harcèlement. Je lui réponds que le harcèlement, c’est une qualification pénale, donc que je peux interpréter son coup de fil comme une pression sur moi.”
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“Il se trouve que quand on est ministre, on n’est plus simplement un homme animé par ses passions”
Interrogé par Mediapart au sujet de ce coup de téléphone déplacé, le ministre de la Justice s’est par la suite défendu en expliquant que c’était “le citoyen” qui avait téléphoné et non le locataire de la place Vendôme :
“Ce n’est pas le ministre de la justice ni le président du MoDem qui a appelé, c’est le citoyen, simplement pour protéger ces jeunes femmes. Je défends des gens que je connais bien. Je n’ai pas menacé de porter plainte, et d’ailleurs je ne peux pas porter plainte en tant que garde des Sceaux. Pour le reste, vous le savez bien à Mediapart, je ne fais jamais pression sur les journalistes.”
Mardi 13 juin, le Premier ministre était invité sur FranceInfo et a profité de cette interview pour réagir. Estimant que ce coup de fil n’était pas une bonne idée, le chef du gouvernement a ajouté : “Il se trouve que quand on est ministre, on n’est plus simplement un homme animé par ses passions, sa mauvaise humeur ou son indignation.” Ce petit recadrage semble peu importer à François Bayrou, qui, après avoir déclaré : “Il n’y a pas de problème ou de différence d’interprétation entre Édouard Philippe et moi […] Je n’ai rien d’autre à dire parce qu’une enquête est en cours”, a tenu à insister sur un point : “Chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire à des Français, des responsables, qu’ils soient politiques, qu’ils soient journalistiques, qu’ils soient médiatiques, chaque fois qu’il y aura quelque chose à dire, je le dirai” :