Un étudiant a mis au point un prototype de mini-détecteur de pesticides

Un étudiant a mis au point un prototype de mini-détecteur de pesticides

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(©Flickr/Titem)

À 25 ans, Simon Bernard vient de mettre au point “Scan Eat”, une sorte de petite clé USB munie d’une technologie infrarouge capable de détecter le taux de pesticides présent dans les aliments scannés. 

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Actuellement, la seule façon de savoir quelles substances chimiques se trouvent (ou pas) dans nos aliments, en particulier les fruits et les légumes, c’est la confiance. Celle que l’on porte aux producteurs locaux, aux distributeurs, aux labels… Une confiance toute relative donc, surtout en ce qui concerne l’agriculture conventionnelle où une pomme est traitée en moyenne 35 fois aux pesticides avant d’arriver dans notre panier.

Simon Bernard a donc imaginé un petit appareil utilisant la technologie de la spectrométrie infrarouge, capable de détecter les molécules chimiques que vous ne pouvez pas voir de vos propres yeux et de communiquer les résultats du relevé aux consommateurs, via une application sur smartphone.

Un projet financé par le gouvernement

Lauréat de l’appel à projets Green Tech Écoles, dans le domaine ” Santé et environnement”, organisé par le ministère de l’Environnement, le projet “Scan Eat” va être financé à hauteur de 150 000 euros. Par ailleurs étudiant en dernière année à l’ENSM (l’École nationale supérieure maritime) du Havre, Simon Bernard va obtenir un CDD de neuf mois au sein d’un “incubateur” du ministère afin de développer son invention résume Sciences et Avenir, qui relaye l’information.

Simon Bernard devrait profiter de son CDD pour mettre au point les algorithmes qui convertissent les informations moléculaires, relevées par son invention, sur les taux de pesticides présents dans les produits scannés. Une invention d’utilité publique lorsque l’on sait que la France est le troisième consommateur mondial et le premier consommateur européen de pesticides, dont plusieurs sont classés comme “cancérogènes probables” chez l’homme par l’Organisation mondiale de la santé.

À lire -> Les témoignages de victimes des pesticides rassemblés sur une carte de France.