C’est officiel : le PS vend son siège historique de la rue de Solférino

C’est officiel : le PS vend son siège historique de la rue de Solférino

Confronté à d’importantes difficultés financières depuis les dernières élections législatives, le Parti socialiste s’est finalement résolu à mettre en vente son hôtel particulier de la rue de Solférino à Paris.

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Le bruit courait depuis plusieurs mois, c’est désormais officiel ! Le Parti socialiste (PS) met en vente son mythique hôtel particulier du 10 rue de Solférino à Paris. Un bâtiment tellement indissociable du PS qu’on utilise souvent son nom pour faire référence au parti dans le langage courant.

Une décision difficile en effet ! Cet édifice de 3 000 mètres carrés est situé en plein cœur du 7e arrondissement de Paris à un jet de pierre du musée d’Orsay et de l’Assemblée nationale. Et justement, c’est en bonne partie parce que le PS a subi une cuisante défaite aux dernières élections législatives qu’il est contraint de se séparer de son siège historique. Chaque année, les partis politiques reçoivent des dotations de l’État en fonction du nombre de députés élus à l’Assemblée. Passé de 284 à 31 parlementaires dans l’hémicycle, le Parti socialiste connaît donc un manque à gagner substantiel : l’aide publique annuelle qui lui était accordé a été réduite de 25 à 7 millions d’euros.

Une page qui se tourne

La rumeur de la vente du bâtiment, estimé entre 40 et 70 millions d’euros, enflait donc depuis plusieurs mois. En août, Olivier Faure, chef de file des députés socialistes à l’Assemblée, avait annoncé une décision pour le mois de septembre, soulignant que le parti avait “un message de modestie à faire passer”. La décision de vendre Solférino pour renflouer les caisses a été annoncée officiellement par le trésorier du parti Jean-François Debat, mardi 19 septembre lors d’une conférence de presse. Toutefois, le trésorier a insisté sur la volonté du parti de ne pas céder l’hôtel à n’importe qui : “Nous nous mettrons en situation de pouvoir refuser tel ou tel acquéreur.”

Nécessaire à la survie du Parti socialiste, cette décision ne fait pas pour autant l’unanimité. À l’image de Stéphane Le Foll, certains ténors du parti ont peiné à cacher leur tristesse à l’idée de se séparer de leur QG historique, que le PS occupait depuis 1981. François Rebsamen est même allé jusqu’à contester le bien-fondé de cette décision, prise dans le cadre d’un bureau national.

De son côté, Jean-François Debat a préféré rester positif et voir dans la vente une occasion de se réinventer.

“Nous devons faire de cette contrainte financière une opportunité. Se réincarner ailleurs, c’est montrer que nous n’avons pas l’intention de refaire le PS tel qu’il était avant.”

Reste à savoir où le Parti socialiste choisira d’élire domicile…

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