Nous sommes en situation de guerre. C’est une mesure temporaire, qui devrait durer quelques jours, que nous prenons pour tenter de contrôler la situation sécuritaire.
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Ces jours derniers, plusieurs appels à la grève générale ont été lancés, puis relayés par SMS. “Ville morte à partir du 5 juin, pas de bar, d’école, de boulot. Restez chez vous jusqu’au désarmement – partagez SVP”, indiquait l’un de ces messages. Le gouvernement, pas loin de la parano, crie à la manipulation politique… et interdit donc les textos.
La peur du complot
Selon sa présidente, Catherine Samba-Panza, “il y a des ambitions cachées, avérées” orchestrées par “des agitateurs” qui agissent “en sous-main”. Elle précisait également que “des enquêtes [étaient] en cours”. Le Premier ministre, pas plus rassurant, évoquait auprès de Jeune Afrique “un complot planifié” par des “hommes politiques très proches du pouvoir”, dont certains se trouveraient même “autour” de son propre cabinet et de celui de la présidente.
Dimanche, M. Nzapayéké appelait à “reprendre le travail” après plusieurs journées de manifestations contre le pouvoir et les forces internationales, dont l’une d’entre elles marquée par le décès de trois personnes. Il faut y ajouter le massacre perpétré le 28 mai à l’église Notre-Dame de Fatima, qui a vu la mort de 17 personnes et l’enlèvement de 27 individus supplémentaires.