“Pas besoin de légende”, a indiqué sur Instagram le fils du sénateur en partageant une image de l’événement, tant les positions anti-LGBTQ+ du vice-président américain sont connues.
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Aux États-Unis, une photo fait le tour du Web depuis le jeudi 4 janvier. Prise lors de la cérémonie d’investiture du sénateur démocrate de l’Alabama Doug Jones – récemment élu à un siège tenu depuis plus de 20 ans par les républicains – c’est l’ironie de la scène immortalisée qui fait toute l’originalité de la photographie.
Posté sur Instagram par Carson Jones, le fils du sénateur, avec le hashtag “#NoCaptionNeeded” (“Pas besoin de légende”), le cliché puise sa force dans l’ambiance qui s’en dégage. En effet, on peut voir Doug Jones prêter officiellement serment sur la Bible devant le vice-président des États-Unis, Mike Pence, en présence de sa femme et de son fils.
Le regard appuyé que Carson Jones lance à Mike Pence prend son sens lorsque l’on sait que ce dernier est connu pour ses positions homophobes, et que le jeune homme a fait son coming out le mois dernier. Les positions du vice-président peuvent être résumées par une “blague” que l’on prête à Donald Trump à son propos, qui expliquait qu’il voulait “pendre tous les homosexuels”.
Un vice-président qui défend les thérapies de “conversion”
Comme le rapporte le Huffington Post, Mike Pence avait proposé une loi en 2000 afin de supprimer les aides destinées à la lutte contre le VIH, pour les reverser à des programmes de thérapies dites “de conversion” – qui visent à faire “revenir” des personnes homosexuelles vers l’hétérosexualité.
Il est également connu pour avoir signé, lorsqu’il était gouverneur de l’Indiana, un texte autorisant les entreprises à discriminer leurs clients selon leur orientation sexuelle, au nom de la “liberté religieuse”.
La victoire de Doug Jones le 12 décembre dernier était déjà en elle-même un symbole de la lutte contre l’homophobie. En effet, il a battu Roy Moore, un candidat républicain opposé au mariage gay (il pense notamment que “les pratiques homosexuelles devraient être illégales”) et soutenu par Donald Trump.