Ce que l’on pensait être le corps d’un alien est en fait celui d’une fillette mort-née au XVIe siècle

Ce que l’on pensait être le corps d’un alien est en fait celui d’une fillette mort-née au XVIe siècle

Il s’agit du corps d’une fillette mort-née et porteuse de nombreuses mutations génétiques.

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Cet adorable petit squelette flippant, mesurant à peine 15 cm, avait été découvert il y a une quinzaine d’années dans le désert de l’Atacama au Chili. Étant donné sa forme quelque peu atypique, d’aucuns basculèrent dans des fantasmes aux allures de science-fiction et émirent l’hypothèse excitante qu’il s’agissait peut-être d’un alien momifié. Mais la science vient de mettre un terme à ces débordements d’imagination.

Dans un article publié le 22 mars dans la revue Genome Research, une équipe de quinze chercheurs (ça fait beaucoup de “quinze”, vous ne trouvez pas ? #complot) explique avoir réussi à séquencer l’ADN du petit squelette. Verdict : oui, Ata était bel et bien un être humain de sexe féminin (avec deux beaux chromosomes X), mort-né, d’origine sud-américaine avec des ascendances européennes et datant probablement du XVIe siècle.

Une analyse plus poussée du génome d’Ata a également permis de comprendre son aspect peu commun. Les scientifiques ont découvert de nombreuses mutations génétiques (54 notables) qui ont eu une incidence sur le développement de ses os. Certaines de ces mutations étaient déjà connues alors que d’autres étaient tout à fait inédites, précise le New York Times. Ces mutations inconnues expliqueraient peut-être que les os se soient développés très rapidement…

Parmi les mutations connues, les scientifiques ont identifié une maladie rare et d’origine génétique, la dysplasie, qui correspond à une déformation et/ou à une malformation des tissus et/ou des organes. Une star, souffrant de ce handicap, en avait parlé publiquement il y a un an : Gaten Matarazzo, l’un des jeunes acteurs de Stranger Things.

Les généticiens aimeraient désormais, après s’être penchés sur le passé à travers l’analyse du corps d’Ata, implémenter ces mutations sur des cellules-souches et les faire grandir en laboratoire pour apprendre à les connaître.