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Catalogne : les anti-indépendantistes défilent dans les rues de Barcelone

Catalogne : les anti-indépendantistes défilent dans les rues de Barcelone

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Par Cyrielle Bedu

Publié le

Une semaine après la difficile tenue du référendum d’autodétermination en Catalogne, des centaines de milliers de personnes ont manifesté ce dimanche pour montrer leur hostilité à l’indépendance de la région.

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Ils se voient comme la “majorité silencieuse”. Dimanche 8 octobre, près de 350 000 personnes selon la police locale – 950 000 selon les organisateurs de l’événement – se sont retrouvées dans les rues de Barcelone pour faire entendre leur mécontentement. Tous se disaient contre la sécession de la Catalogne, voulue par les séparatistes de la région, qui sont majoritaires au Parlement catalan depuis les élections régionales de 2015.

C’est donc ainsi qu’au cri de “Prou ! Recuperem el seny” (“Assez ! Récupérons la raison”), plusieurs partis politiques anti-indépendantistes et quelques personnalités espagnoles, telles que le prix Nobel de littérature Mario Vargas Llosa, ont demandé un “dialogue” entre les Catalans et le reste du pays, afin de sortir de “la pire crise politique qu’ait connue le pays depuis le retour à la démocratie, en 1977, après la dictature franquiste”, rapporte l’AFP.

“La démocratie espagnole est là, et bien là, aucune conjuration indépendantiste ne la détruira”, a ainsi déclaré l’écrivain de nationalité espagnole et péruvienne, lauréat du prix Nobel en 2010. “La passion peut être destructrice et féroce quand l’animent le fanatisme et le racisme. La pire de toutes, celle qui a causé le plus de ravages dans l’histoire, c’est la passion nationaliste”, a-t-il poursuivi.

Le “oui” était sorti largement gagnant du référendum d’autodétermination du 1er octobre dernier, recueillant 90 % des suffrages exprimés. Le taux de participation n’était cependant que de 42,3 %… Mardi 3 octobre dernier, le roi d’Espagne Felipe VI avait pris la parole à la télévision pour réagir à la tenue du vote. Le roi partageait alors le point de vue du gouvernement espagnol et de son chef Mariano Rajoy, qui refusent de reconnaître la légitimité de ce scrutin, qui avait été émaillé de nombreuses violences policières.