Au Canada, la weed bloquée dans une zone grise
Avec cette annonce, le gouvernement de Justin Trudeau envoie un signe fort à la communauté internationale, à l’heure où l’ONU a enfin reconnu à son tour l’échec d’une lutte antidrogue obnubilée par la répression tous azimuts. Au Canada, pourtant, la réaction des pouvoirs publics vis-à-vis de la marijuana est paradoxale : si le produit est légal lorsqu’utilisé a des fins médicales, il existe pourtant très peu de points de vente dans le pays et seule une poignée de médecins accepte de délivrer des ordonnances, ne laissant pas d’autre choix aux dispensaires que de vendre leurs produits aux patients sans ordonnance.
À Vancouver, capitale canadienne de la weed médicinale, la centaine de dispensaires recensée subit d’intenses pressions de la part des forces de l’ordre, tant sous la houlette du précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper que de celui, pourtant libéral, de Justin Trudeau. L’annonce de Jane Philpott devrait au moins rassurer ces commerçants… tout en donnant des maux de tête aux législateurs des Nations unies, qui se voient désormais dans l’obligation de réformer les traités internationaux en vigueur avant la promulgation de la loi canadienne.
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