La ville espagnole a interdit ce véhicule électrique sur son front de mer, l’une des zones touristiques les plus fréquentées, depuis le 5 juillet.
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Barcelone a pris une décision qui devrait inspirer toutes les villes touristiques du monde : les Segway, aussi appelés gyropodes, ne sont désormais plus autorisés à circuler dans la zone du front de mer, entre l’hôtel Vela et le Port olympique. L’interdiction concerne également les taxis à deux roues explique le quotidien El País, dans un article publié le 5 juillet.
En prenant une telle mesure, la municipalité catalane espère “désencombrer l’espace du front de mer et éviter une pression excessive sur les habitants de la zone”. Cette machine diabolique électrique à deux roues, que l’on dirige avec un guidon, a été popularisée à partir de 2010. Si elle s’avère pratique pour les agents de police ou de sécurité, son utilisation auprès des particulier laisse perplexe.
En plus d’être bruyants, ces véhicules sont assez rapides. Il est parfois difficile de les contrôler et des accidents sont régulièrement à déplorer. D’ailleurs, le directeur de l’entreprise Segway est mort, il y a six ans, au volant de son gyropode.
Des touristes de plus en plus encadrés
C’est une guerre sans merci que mène la ville de Barcelone contre les abus des touristes. Leur affluence n’a cessé d’augmenter ces dernières années, atteignant plus de 7 millions de visiteurs en 2014. La fréquentation échappe au contrôle des institutions locales, qui souhaitent l’encadrer pour rendre la ville vivable pour les habitants et les prochains vacanciers.
Avant que les gyropodes ne soient proscrits, c’étaient les tournées dans les bars qui étaient visées, en 2014, à la suite de plaintes de résidents qui ne supportaient plus le comportement des touristes bourrés. L’été dernier, la mairie espagnole a également donné des subventions aux commerces historiques afin de lutter contre toute concurrence. Elle voit aussi le succès d’Airbnb d’un mauvais œil et surveille attentivement la start-up de location d’appartements et de maisons, pour limiter la montée des prix immobiliers.
Barcelone aurait tout compris si, après les Segway, elle interdisait aussi les hoverboards, ces vulgaires imitations électriques de skateboards à deux roues, qui n’auraient jamais dû porter le même nom que la meilleure planche de skate du futur, vue dans Retour vers le futur 2.