Après qu’Emmanuel Macron a déclaré dimanche 17 décembre que le Président syrien Bachar el-Assad devrait “répondre de ses crimes”, celui-ci a répondu à son homologue en accusant la France de “soutenir le terrorisme” et donc de ne pas être en mesure de “s’ingérer dans les affaires syriennes”.
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Quelques jours après l’échec des pourparlers à l’ONU concernant la guerre en Syrie, Emmanuel Macron a accordé une interview à France 2 dimanche 17 décembre dans laquelle il a évoqué la question syrienne. Dans cet entretien, il a assuré que d’ici “fin février”, la France aura “gagné la guerre en Syrie” :
“Le 9 décembre, le Premier ministre irakien [Haïder al-Abadi, ndlr] a annoncé la victoire face à Daech et je pense que, d’ici mi, fin février, nous aurons gagné la guerre en Syrie.”
Prédisant la fin du conflit à l’œuvre en Syrie, le Président français a annoncé qu’il faudrait ensuite établir le dialogue avec le dirigeant syrien : “Bachar sera là, il faudra parler avec lui et ses représentants”, ajoutant qu’il devrait “répondre de ses crimes devant son peuple [et] devant la justice internationale”.
En réponse à cette déclaration, Bachar el-Assad a répondu que la France avait “été le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours”, en faisant référence au soutien français des rebelles syriens opposés au régime en place en Syrie. Bachar el-Assad a assuré que Paris n’était donc “pas en position de donner une évaluation d’une conférence de paix”, ajoutant :
“Celui qui soutient le terrorisme n’a pas le droit de parler de paix et n’a même pas le droit de s’ingérer dans les affaires syriennes.”