Algorithme, bel algorithme, ta mission si tu l’acceptes : prévenir les crises cardiaques grâce à tes savants calculs.
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On ne compte plus les utilisations prédictives des algorithmes. Dans le domaine de la santé tout particulièrement, de nobles missions leur sont confiées : ils indiquent des probabilités de tendance suicidaire, des inclinaisons dépressives, des risques de contracter des crises d’épilepsie ou encore même des possibilités de développer des épisodes psychotiques. Mais en grande partie, ces projets relèvent encore de l’expérimentation.
Le dispositif “WAVE Clinical Platform”, lui, risque de devenir un véritable compagnon de route IRL. Édité par Excel-Medical, ce programme a reçu le 8 janvier dernier l’approbation de la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité de régulation médicale états-unienne, pour être introduit dans les hôpitaux du pays, raconte le communiqué de presse de l’entreprise. Et c’est une première.
Les algorithmes de WAVE ont pour mission d’anticiper les morts soudaines – crises cardiaques ou problèmes respiratoires – en recoupant certaines variables physiologiques, parmi lesquelles fréquences cardiaques et respiratoires, pression artérielle et température du corps.
Grâce à ces recoupements savants, WAVE pourrait fournir des indications cruciales six à huit heures avant l’accident, ce que ne permettrait pas la méthode “traditionnelle”, l’observation brute, à l’œil nu et sans calculs. C’est du moins ce qu’ont démontré les études cliniques menées à l’University of Pittsburgh Medical Center, décrites par Gizmodo : 0 décès dans un groupe équipé de WAVE, 6 dans le groupe sans WAVE. Bigre !
L’enjeu en vaudrait la chandelle. Selon Mary Baum, cheffe de la stratégie chez Excel-Medical citée par Health Care Analytics News, 400 000 personnes meurent de manière prématurée dans les hôpitaux états-uniens. S’ils étaient pris en charge à temps, une partie d’entre eux pourrait être sauvée.
Et puisque tout est connecté dans ce monde – les alertes de WAVE peuvent être envoyées sur smartphones, tablettes ou ordinateurs –, le dispositif pourrait, à terme, être déployé hors hôpitaux.