Au Venezuela, le salaire minimum va être multiplié par 34

Au Venezuela, le salaire minimum va être multiplié par 34

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(Jim Wyss/Miami Herald/TNS via Getty Images)

Nicolás Maduro assure, à grand renfort de messages sur les réseaux sociaux, que cela va permettre de relancer l’économie et d’endiguer la crise.

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Entre le kilo de tomates à 5 millions de bolivars, la boîte d’œufs à 3 millions et une inflation qui pourrait atteindre 1 000 000 % d’ici un an, les chiffres chocs concernant la situation économique au Venezuela abondent depuis des semaines.

Nicolás Maduro l’avait annoncé le 25 juillet dernier : un plan de redressement économique va être mis en place à partir de ce lundi 20 août, pour lutter contre l’inflation et la crise économique qui touchent le pays depuis plusieurs mois. Depuis dimanche, le président n’a pas lésiné sur les publications sur les réseaux sociaux pour vanter les mérites de son plan, parlant d’une “formule révolutionnaire”.

Le chef d’État a déclaré : “Nous entamons aujourd’hui un grand processus de relance économique, nous vivons des jours historiques.” Parmi toutes ces mesures, on retrouve notamment une hausse des salaires.

En effet, le salaire minimum mensuel actuel, qui a pourtant déjà été doublé par deux fois en un an, ne permet pas aujourd’hui de s’offrir une simple boîte d’œufs. Un docteur en santé publique, José Ibarra, dont l’histoire a fait le tour du monde, avait expliqué sur les réseaux sociaux en juillet dernier que pour faire réparer son unique paire de chaussures, il lui fallait l’équivalent de quatre mois de salaire.

En conséquence, le président vénézuélien a pris la décision de multiplier ce salaire minimum par 34. Cette augmentation prendra effet au 1er septembre. De nouveaux billets de banque comportant cinq zéros de moins vont également être mis en circulation, rapportent Les Échos, dans le but de faire face au phénomène de l’hyperinflation.

Plusieurs partis d’opposition ont fait savoir qu’ils contestaient vivement ce plan et appellent à la grève ce mardi 21 août, à l’instar du parti Primero Justicia qui explique vouloir combattre “Maduro, l’hyperinflation et la faim”.