Double objectif : lutter contre les contrefaçons et encourager les hommes à oser en parler.
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Le gouvernement britannique vient de changer le statut du Viagra. Précédemment délivré sur ordonnance, celui-ci va pouvoir être acheté en pharmacie, afin d’essayer d’enrayer la vente de contrefaçons dangereuses en ligne.
Grâce à cet amendement, il est désormais possible aux hommes de plus de 18 ans de l’acheter sans ordonnance.
Les pharmaciens seront désormais habilités à déterminer seuls si ce traitement pour les dysfonctionnements érectiles est adapté au patient ou si au contraire, il représente une menace pour leur santé.
L’agence de régulation du médicament (MHRA) espère qu’en facilitant l’accès au Viagra, elle permettra aux hommes qui n’osent pas se renseigner sur ce sujet de franchir le pas.
L’autre objectif de cet amendement est de prévenir le recours à des sites Internet illégaux qui sont ensuite utilisés pour cibler les hommes souffrant de troubles de l’érection.
Ces cinq dernières années, la MHRA a saisi l’équivalent de 70 millions de médicaments de contrefaçon censés aider pour les troubles érectiles.
Mick Foy, le président de l’agence du médicament a salué “une bonne nouvelle” pour la santé masculine.
“Il est important que les hommes sentent qu’ils ont un accès rapide à des services de qualité et qu’ils n’aient pas besoin de recourir aux produits vendus sur Internet qui peuvent avoir des effets secondaires potentiellement néfastes.”
Ce sera donc la première fois que le Viagra sera en vente en pharmacie sans ordonnance. Les laboratoires Pfizer travaillent d’arrache-pied pour lancer leur version au printemps 2018.
Leur directeur médical au Royaume-Uni, Berkeley Phillips estime qu’il “est compréhensible que les hommes évitent de chercher du soutien et de traiter ce problème. […] le choix d’en parler au pharmacien et d’en acheter pourrait encourager plus d’hommes à se manifester auprès du système de santé. Car les troubles de l’érection manifestent parfois des maladies sous-jacentes comme le diabète, une pression élevée, ou des maladies cardiaques. À terme, cela pourrait donc bénéficier à la santé publique”.
