Ateliers “en non-mixité raciale” : Jean-Michel Blanquer veut porter plainte contre Sud-Éducation 93

Ateliers “en non-mixité raciale” : Jean-Michel Blanquer veut porter plainte contre Sud-Éducation 93

Jean-Michel Blanquer a renouvelé son intention de porter plainte contre le syndicat Sud-Éducation 93, qui prévoit d’organiser des ateliers “en non-mixité raciale”.

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Un syndicat minoritaire dans l’Éducation nationale crée depuis plusieurs jours la polémique. Sud-Éducation 93 a en effet prévu d’organiser un stage syndical baptisé “Au croisement des oppressions : Où en est-on de l’antiracisme à l’école ?”, dont plusieurs ateliers devaient être “en non-mixité raciale”. Ce qui a fait réagir pas mal de personnes.

Pourtant annoncé depuis le 19 octobre par le syndicat, il aura fallu un mois pour que la polémique enfle, reprise largement par des sites d’extrême droite. Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, avait également réagi via Twitter :

“On en arrive, au nom de l’antiracisme, à faire du racisme”

Depuis, il a annoncé sa volonté de porter plainte contre le syndicat Sud-Éducation 93, comme le rapporte BFM TV. Jean-Michel Blanquer regrette particulièrement l’emploi de l’expression “racisme d’État” utilisé par le groupe syndical dans le descriptif de son stage. Il a déclaré ce mercredi 22 novembre sur la chaîne d’information en continu :

“Au-delà de la dimension juridique, il y a une dimension de principe, une dimension fondamentale. Il y en a assez des gens qui essaient d’installer des formes de haine, d’installer des formes de polémiques permanentes, de querelles entre les gens. On veut saper la vie en société en décrivant les choses comme elles ne sont pas et en inversant les valeurs. On en arrive, au nom de l’antiracisme, à faire du racisme.”

Dans un communiqué publié ce jeudi 23 novembre sur son site Internet, Sud-Éducation 93 se défend et annonce son intention de porter plainte :

“Non, notre stage n’est pas une ‘réunion syndicale interdite aux blancs’, contrairement à ce qu’a écrit le ministre Blanquer dans son premier tweet. […] Il serait fastidieux de lister tous les articles et commentaires publics dans lesquels est asséné le fait que le stage est interdit aux blancs : en l’occurrence, et c’est bien sur cet aspect que nous comptons porter plainte, il s’agit bien de diffamation.”

Comme pour clore le débat, Le Monde a rappelé dans un article du 23 novembre que d’un point de vue légal, il est impossible pour Jean-Michel Blanquer de porter plainte contre un syndicat : “Le droit français ne permet pas de poursuivre un syndicat pour diffamation. […] Aucune personne morale (entreprise, association, organisation, syndicat…) ne peut être attaquée pour diffamation ou injures (qu’elles soient publiques ou non).”

Affaire à suivre !

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