Une équipe d’experts de la firme américaine planche depuis plusieurs années dans le plus grand secret sur des capteurs de suivi du diabète.
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Steve Jobs était un visionnaire. Pour lui, la technologie allait à l’avenire devenir une partie intégrante de nos vies, en nous offrant des outils pragmatiques pour lutter contre les problèmes liés au vieillissement humain et en améliorant la qualité de nos vies. Aujourd’hui, six ans après sa mort, les équipes d’Apple continuent de porter cette vision et s’en rapprochent toujours plus.
Selon la chaîne américaine CNBC, le géant de la Silicon Valley aurait embauché des ingénieurs biomédicaux afin de développer des capteurs de contrôle du diabète, qui pourraient être intégrés à des appareils comme l’Apple Watch.
Interrogé sur le sujet, le porte-parole d’Apple s’est refusé à tout commentaire sur ce projet top secret mais, sûrs de leurs sources, les journalistes persistent en affirmant qu’il est bien en cours. Une équipe constituée d’anciens de la firme et d’experts en biomédecine travaille donc apparemment dans un petit local discret de Palo Alto, à quelques kilomètres du campus principal d’Apple à Cupertino, en Californie.
La vision de Steve Jobs
Le projet se concentrerait sur le développement d’un appareil médical non invasif pouvant être porté en permanence. Beaucoup parlent du Saint Graal de la biologie, puisque cette innovation pourrait modifier complètement le paysage de l’industrie de la santé tel qu’on le connaît. Les diabétiques sont bien sûr les premiers concernés, le projet d’Apple ayant pour but de rendre obsolète les sempiternels autopiqueurs utilisés pour prélever du sang au bout des doigts et les lecteurs de glycémie. Mais au-delà du traitement du diabète, cette technologie pourrait permettre d’anticiper les attaques cardiaques et de contrôler quotidiennement d’autres conditions, comme les maladies du sang et le cancer.
Cela fait plusieurs années que la frontière entre la smart technologie et la science médicale devient floue. Google s’est par exemple associé à la compagnie pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline pour développer des implants bioélectroniques capable d’agir sur le système nerveux pour soulager des maux comme l’asthme ou l’arthrite, et un grand nombre d’entreprises de biotechnologies ont récemment connu de fortes progressions sur les marchés financiers.
En 2010, Apple avait déjà acquis une entreprise appelée Cor, dont le travail était alors précurseur dans l’émergence des technologies intelligentes dans le domaine biomédical. Beaucoup d’observateurs avaient vu cette acquisition comme la première étape du programme de création d’appareil portatifs destinés à contrôler le niveau d’oxygène, le rythme cardiaque et le taux de glucose de ceux qui les portent. Le PDG de Cor, Bob Messerschmidt, travaille toujours pour Apple aujourd’hui, et il faisait partie de l’équipe qui a supervisé le développement de l’Apple Watch.
La vision que Steve Jobs avait pour le futur n’était pas seulement d’encaisser des gros chèques en produisant des iPod et des iPhone. Certes, Apple est l’une des entreprises les plus florissantes de l’histoire de l’humanité, pourtant il a toujours semblé que l’ancien patron de la firme à la pomme avait le regard braqué vers l’avenir, considérant la technologie comme une voie humaniste, qui pourrait changer le monde et l’expérience humaine.
S’il ne sera malheureusement pas là pour voir cet objectif atteint, son héritage plane toujours au-dessus de l’entreprise qu’il a fondée. Et si le développement de cet appareil révolutionnaire aboutit, cet héritage pourrait aussi planer sur nos vies et notre santé, pour les décennies à venir.
Traduit de l’anglais par Sophie Janinet